Nom: Lamin Jarjusey

Pays: Gambie

Je m’appelle Modou Lamin Jarjusey, étudiant de l’Université de Gambie, UTG, en sciences politiques. Je suis engagé dans le domaine du plaidoyer en faveur de l’égalité de genre et de l’éducation. En 2010, j’ai reçu une formation du Forum des éducatrices africaines, antenne de Gambie (FAWEGAM). J’ai été formée sur l’égalité et l’équité entre les sexes, l’éducation des filles et l’autonomisation des femmes dans le cadre des clubs Tuseme du FAWE. J’ai ainsi développé un sens aigu de réflexion par rapport aux femmes et aux filles, en particulier dans le domaine de l’éducation.

En tant que vice-président du club Tuseme de mon école, j’ai travaillé avec les autres membres du club pour faire en sorte que nos voix soient entendues. Pour ce faire, nous avons organisé des pièces de théâtre lors des assemblées, des discours sur l’éducation des filles, des chansons et des poèmes. Nous nous sommes également associés à d’autres clubs scolaires Tuseme pour lutter contre les souffrances des filles à l’école et les aider à poursuivre leur éducation.

Alors que j’étais à l’UTG, j’ai postulé pour un stage au FAWEGAM en 2016 et j’ai été accepté pour un stage de six mois avec une prolongation de quatre mois par la suite. Pendant cette période, j’ai appris les principes de programmation et de gestion des programmes, ainsi que la coordination adéquate. J’ai représenté activement l’organisation lors de réunions et d’ateliers, et j’en rendais toujours compte à l’organisation. Là encore, j’ai participé activement à la distribution de courriers à différentes organisations ; des invitations à des ateliers ou à des réunions organisés par mon antenne, FAWEGAM.

En août 2017, j’ai été nommé pour représenter les anciens de FAWEGAM à la conférence des filles africaines en Zambie (Lusaka). Étant le seul ancien de sexe masculin présent à la conférence, j’ai parlé des problèmes auxquels les femmes et les filles sont confrontées en Gambie dans le domaine de l’éducation, et j’ai également formulé des propositions sur la manière de traiter ces questions. J’ai été chargé d’engager directement 16 ministres africains de l’éducation sur l’intégration de la dimension de genre dans les écoles. Je dois dire que le capital social que j’ai acquis grâce à cette initiative a ouvert beaucoup d’opportunités pour moi.

Aujourd’hui, je fais partie des millions de jeunes dans le monde qui défendent une cause juste pour mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les filles, et pour donner aux femmes et aux filles les moyens d’avoir une éducation pour le développement. Je suis membre de l’association HE4SHE ; une association qui fait partie du ”Réseau contre la violence basée sur le genre”, l’agenda des filles, la génération des filles, et la voix du groupe de soutien des jeunes.

Je suis diplômé de la sixième cohorte en ligne de la Young African Leaders Initiative (YALI), ainsi que du programme Kectil de bourses de leadership en ligne. Tout cela dans le but de favoriser la scolarisation des femmes et des filles.