Notre Contexte De Travail

Les pays africains n’ont fait que des progrès lents et irréguliers vers la réalisation de l’éducation pour tous (EPT) fixés pour 2015. Les protocoles historiques ont reconnu ces disparités et font fortement le plaidoyer pour l’accès à l’éducation de base pour tous les enfants et pour l’égalité des sexes dans le secteur de l’éducation. Nous avons développé et mis en œuvre des pratiques et modèles au fil des ans que, si adoptées dans par tous les pays dans lesquels nous intervenons, cela pourrait conduire à d’importants progrès dans la qualité de l’éducation et l’égalité des sexes en Afrique au cours de la prochaine décennie.

Depuis, la Déclaration mondiale sur l’éducation pour tous (EPT), l’éducation et l’égalité des sexes ont été reconnues comme des exigences fondamentales pour le développement.

Pourtant, près de vingt ans après la déclaration, les pays africains n’ont  fait que des progrès lents et irréguliers vers l’atteinte des objectifs fixés pour 2015. Les filles et femmes africaines n’ont pas les mêmes opportunités d’éducation et de chances que leurs homologues masculins.

Selon le 2009 EFA Global Monitoring Report, l’Afrique subsaharienne représente 47 pour cent des enfants non scolarisés. En dépit des progrès considérables vers l’éducation primaire universelle au cours des dernières années, 35 millions d’enfants africains de l’école primaire ne sont toujours pas inscrits à l’école. Plus de la moitié de ces – 54 pour cent – sont des filles, dont beaucoup n’ont jamais fréquenté l’école.

Plus de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne n’avaient pas atteint la parité dans l’éducation primaire d’ici 2006. Au niveau secondaire, les écarts entre les sexes existent dans la plupart des pays de la région, tandis qu’au niveau tertiaire, seuls le Botswana et le Swaziland a obtenu la parité.

Les femmes représentent moins de 20% des élèves dans les matières scientifiques dans l’enseignement tertiaire, et les enseignantes sont particulièrement sous-représentées aux niveaux secondaire et tertiaire, étant plus représentés à des niveaux inférieurs de l’éducation.

Les protocoles historiques tels que le Jomtien Conference (1990), la World Education Forum (2000) et la Millennium Development Goals (2000), ont reconnu ces disparités et font fortement le plaidoyer pour l’accès à l’éducation de base pour tous les enfants et pour l’égalité des sexes dans le secteur de l’éducation.

Le FAWE croit que l’autonomisation des filles et des femmes par l’éducation apporte d’immenses avantages non seulement au niveau individuel mais au niveau communautaire et au niveau des pays aussi.

Nous avons développé des pratiques exemplaires et des modèles au fil des ans qui pourraient mener à des progrès notables dans la qualité de l’éducation et l’égalité des sexes en Afrique au cours de la prochaine décennie si adoptée dans toute la région.

L’éducation des filles en Afrique subsaharienne

En dépit des différents efforts concertés, des millions d’enfants en Afrique, une majorité de filles, continuent à être hors de l’école. Les inégalités en matière d’éducation persistent en Afrique subsaharienne au détriment des filles, dans le contexte socio-culturel, économique et politique constituant toujours des obstacles à l’éducation des filles dans la région. Nous abordons la question grâce à notre travail de plaidoyer et nos interventions visant à  éliminer les disparités et à promouvoir l’éducation des filles et le développement.

L’éducation est un droit humain et une expérience vraiment enrichissante qui aide les filles et les garçons à atteindre pleinement leur potentiel au sein la société. Cependant, des millions d’enfants en Afrique ne sont toujours pas scolarisés, dont une majorité de filles. Education for All (EFA) L’éducation et les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont été mis en place spécifiquement pour répondre aux préoccupations liées à l’éducation et au développement.

Malgré cela, les inégalités en matière d’éducation persistent en Afrique subsaharienne au détriment des filles. C’est ce que montrent les disparités dans l’accès à l’éducation ainsi que l’inscription, la rétention, l’achèvement et les taux de rendement. Ces disparités structurelles et systémiques de l’inégalité se reflètent en partie dans l’éducation, comme l’a signalée The State of the World’s Children (2007).

Le Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2009 a constaté que, dans de nombreux pays, les disparités basées sur la richesse, le lieu, le sexe, l’immigration ou le statut de minorité, ou l’incapacité de refuser d’accorder à des millions d’enfants une éducation de qualité.

L’Afrique subsaharienne représente 47 pour cent des enfants non scolarisés dans le monde, dont 54 pour cent de ces enfants sont des filles. En 2006, 35 millions d’enfants n’étaient pas inscrits à l’école. C’est presque un tiers de la population en âge d’être scolarisés.

En 2008, particulièrement dans les écoles primaires, l’Afrique subsaharienne n’a toujours pas atteint la parité entre les sexes. Les disparités sont plus grandes dans les zones rurales et au sein des ménages pauvres. A l’école secondaire, seulement 30 pour cent des garçons et 25% des filles étaient inscrits. Remédier à cette situation exige des investissements importants en acceptant plus d’enfants, garçons et filles, à l’école secondaire pour réaliser l’atteinte de la parité entre les sexes.

Les étudiantes représentent moins de deux cinquièmes de la population dans l’enseignement tertiaire en Afrique subsaharienne, seulement 38 pour 100 des femmes ayant été inscrites dans l’enseignement tertiaire en 2005.

De plus, les filles ont tendance à se concentrer dans les sciences humaines, les arts et sciences sociales, avec une faible présence dans les sujets scientifiques et technologiques. En 2005, les filles représentaient à peine 40% des inscriptions totales en Afrique subsaharienne dans l’enseignement technique et professionnel.

Même si beaucoup de progrès ont été réalisés au cours des dix dernières années pour corriger les inégalités entre les sexes dans l’éducation et le développement en Afrique sub-saharienne, des défis socio-culturels, économiques et politiques continuent de constituer des obstacles à l’éducation des filles dans la région. Le FAWE cherche à traiter cette question grâce a son programme d’activités de sensibilisation et ses interventions qui visent à créer des conditions pour l’élimination des disparités entre les sexes et la promotion de l’éducation des filles et le développement.