L’éducation est un droit humain et une expérience vraiment enrichissante qui aide les filles et les garçons à atteindre pleinement leur potentiel au sein la société. Cependant, des millions d’enfants en Afrique ne sont toujours pas scolarisés, dont une majorité de filles. Education for All (EFA) L’éducation et les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont été mis en place spécifiquement pour répondre aux préoccupations liées à l’éducation et au développement.
Malgré cela, les inégalités en matière d’éducation persistent en Afrique subsaharienne au détriment des filles. C’est ce que montrent les disparités dans l’accès à l’éducation ainsi que l’inscription, la rétention, l’achèvement et les taux de rendement. Ces disparités structurelles et systémiques de l’inégalité se reflètent en partie dans l’éducation, comme l’a signalée The State of the World’s Children (2007).
Le Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2009 a constaté que, dans de nombreux pays, les disparités basées sur la richesse, le lieu, le sexe, l’immigration ou le statut de minorité, ou l’incapacité de refuser d’accorder à des millions d’enfants une éducation de qualité.
L’Afrique subsaharienne représente 47 pour cent des enfants non scolarisés dans le monde, dont 54 pour cent de ces enfants sont des filles. En 2006, 35 millions d’enfants n’étaient pas inscrits à l’école. C’est presque un tiers de la population en âge d’être scolarisés.
En 2008, particulièrement dans les écoles primaires, l’Afrique subsaharienne n’a toujours pas atteint la parité entre les sexes. Les disparités sont plus grandes dans les zones rurales et au sein des ménages pauvres. A l’école secondaire, seulement 30 pour cent des garçons et 25% des filles étaient inscrits. Remédier à cette situation exige des investissements importants en acceptant plus d’enfants, garçons et filles, à l’école secondaire pour réaliser l’atteinte de la parité entre les sexes.
Les étudiantes représentent moins de deux cinquièmes de la population dans l’enseignement tertiaire en Afrique subsaharienne, seulement 38 pour 100 des femmes ayant été inscrites dans l’enseignement tertiaire en 2005.
De plus, les filles ont tendance à se concentrer dans les sciences humaines, les arts et sciences sociales, avec une faible présence dans les sujets scientifiques et technologiques. En 2005, les filles représentaient à peine 40% des inscriptions totales en Afrique subsaharienne dans l’enseignement technique et professionnel.
Même si beaucoup de progrès ont été réalisés au cours des dix dernières années pour corriger les inégalités entre les sexes dans l’éducation et le développement en Afrique sub-saharienne, des défis socio-culturels, économiques et politiques continuent de constituer des obstacles à l’éducation des filles dans la région. Le FAWE cherche à traiter cette question grâce a son programme d’activités de sensibilisation et ses interventions qui visent à créer des conditions pour l’élimination des disparités entre les sexes et la promotion de l’éducation des filles et le développement.