Beamlak est une jeune fille de 20 ans qui vit dans l’État régional d’Amhara, dans la ville de Bahirdar, et qui est l’une des bénéficiaires du programme de bourses d’études MCF FAWE. Elle fait partie de la cinquième cohorte de boursiers et poursuit ses études à Tana Haik, l’une des écoles partenaires.

Avant de bénéficier du programme de bourses d’études Mastercard du FAWE-Éthiopie, elle préparait et vendait des Kollo (céréales grillées) et des Kita (sorte de crêpes cuites au four) dans les bars locaux. Pour préparer ces casse-croûte, elle devait se pencher pendant de longues heures et parcourir de longues distances à pied pour les vendre. Grâce à la vente de Kollo et de Kita, elle a pu subvenir à ses besoins jusqu’en huitième année.

Elle souffre d’une maladie scientifiquement connue sous le nom de L4, 5, un renflement symétrique du disque qui provoque une sténose bilatérale modérée du foramen neural et une légère sténose du canal rachidien. Ses examens médicaux ont récemment montré que son activité génératrice de revenus antérieure l’avait exposée à la maladie. Avant que son problème ne soit identifié, elle avait été examinée dans différentes cliniques à Bahirdar (tests de dépistage du paludisme, orthopédie) et différents médicaments lui avaient été prescrits et administrés, mais sans succès. Elle a même essayé la physiothérapie à l’hôpital public de Felege Hiwot, pendant 12 jours. La situation s’est aggravée au fil du temps et elle a décidé de demander l’intervention divine en essayant l’eau bénite en dehors de la ville de Bahirdar. Elle y est restée 15 jours, mais cela n’a pas marché.

Elle est retournée à Bahirdar depuis le site de l’eau sainte, toujours en douleur, et a essayé une autre clinique. Le médecin a insisté sur la nécessité de lui faire passer une IRM et le résultat montre qu’elle avait un renflement symétrique des disques L4 et 5. Elle a été placée sous médicaments pendant un mois et on lui a demandé de retourner à la clinique après un mois.

Beamlak a épuisé toutes ses ressources financières pour les examens médicaux et les médicaments et a également dépensé tout l’argent de l’aide au logement offert par le programme de bourses de MCF. Elle était très inquiète quant à la façon de survivre pour les mois à venir. “Outre l’insuffisance financière à laquelle j’étais confrontée, j’étais très stressée et inquiète de savoir où trouver de l’aide pour survivre”. Bien qu’elle ait eu une assurance maladie de 1000.00 ETB dédiée à chaque boursier, ses dépenses étaient beaucoup plus élevées que le budget prévu pour l’assurance maladie. Elle a été obligée d’emprunter pour compléter l’argent utilisé pour son aide au logement du programme. Pour qu’elle puisse couvrir les frais médicaux encourus, le MCF, en collaboration avec le FAWE, a prévu de soutenir les boursiers grâce à l’intervention du Covid-19. “Je suis soutenue avec le montant restant pendant la pandémie du COVID-19”. a-t-elle ajouté.

Aujourd’hui, elle est en bonne santé et a déclaré que si elle n’était pas bénéficiaire du programme de bourses de Mastercard, il lui serait difficile de se payer un traitement médical. Elle remercie la Fondation Mastercard et le FAWE-Éthiopie pour leur soutien qui lui a permis de se rétablir pendant la période du COVID-19.