Le FAWE, par le biais d’un partenariat entre des agences de l’ONU et la société civile, a organisé la conférence dirigée par des jeunes, du 23 au 25 octobre 2018. La Conférence de la jeunesse en Afrique avait pour thème «Libérer le potentiel de la jeunesse en Afrique grâce à la priorisation des investissements dans le cardre de l’agenda post 2015 de développement durable» s’est tenu dans le complexe des Nations Unies à Gigiri, à Nairobi, au Kenya. Cette réunion a été facilitée grâce à une collaboration avec l’ONU-Femmes travaillant avec le FAWE, l’Alliance africaine des YMCA, le PNUD, l’ONU Environnement, l’UNESCO, le FNUAP, le CINU, l’UNICEF et le Youth Agenda.

La jeunesse africaine a longtemps été mal jugé comme étant désengagée, passive et n’avait pas la capacité de contribuer de manière positive au développement du continent. Il a donc été jugé nécessaire de donner à ces jeunes, en particulier les jeunes femmes, une plate-forme appropriée leur permettant de partager les différentes interventions et initiatives dans lesquelles ils sont impliqués, qui visent à relever les défis auxquels leurs communautés respectives sont confrontées. Le partage de ces efforts novateurs par les jeunes eux-mêmes contribuerait à encourager et à convaincre les autres jeunes africains de devenir des agents de changement dans leurs espaces respectifs sur le continent et dans le monde.

La conférence a été officiellement ouverte par la professeure Margaret Kobia, Secrétaire du Cabinet du Kenya chargée de la fonction publique, de la jeunesse et du genre. Mme Hanna S. Tetteh, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Nairobi était également présente. Mme Tetteh a exhorté les jeunes à assumer leurs ambitions et à ne laisser personne les décourager. Elle a souligné l’importance des partenariats entre les gouvernements et le secteur privé en tant que moyen de créer des opportunités pour les jeunes. Elle a reconnu les nombreux obstacles rencontrés par les jeunes à la recherche d’un emploi et d’autres opportunités économiques, mais les a exhortés à s’investir continuellement dans l’éducation, la formation, la création de réseaux et l’exploitation de leurs talents, entre autres, afin d’accroître leurs opportunités.

Le FAWE était bien représentée par Mme. Grace Nanyonga, présidente des Alumni de FAWE, qui a participé à une séance de discussion sur la préparation des jeunes à l’emploi et à l’entrepreneuriat. Mme Nanyonga, fondatrice et Directrice Générale de Granafish Supplies en Ouganda, a exhorté les jeunes à adopter une attitude positive à l’égard de l’entrepreneuriat au lieu d’attendre simplement d’être embauchés. Elle a signalé que, dans la mesure où de nombreux jeunes africains étaient bien éduqués, il existait encore un très grand déficit de compétences auquel il fallait remédier par le biais d’une formation pratique. Concernant le manque de capitaux pour une entreprise, Grace a insisté sur la nécessité d’épargner et de réinvestir dans l’entreprise avant de chercher à obtenir une aide financière externe. Elle a encouragé les jeunes à exploiter le marché qui les entoure avant de penser à l’exportation. Elle a également exhorté les représentants des gouvernements présents à promouvoir la consommation de biens et services produits localement, car ces investissements créent des opportunités et, par conséquent, élargissent le marché pour les jeunes. En exhortant les parties prenantes présentes à donner aux filles et aux femmes la possibilité d’accéder à l’éducation et à la formation, Mme Nanyonga a déclaré: «Je suis fière du chemin que j’ai parcouru. En tant que jeune, je peux employer jusqu’à 15 femmes et leur permettre de subvenir à leurs familles. Cela a été rendu possible parce que le FAWE m’a donné une chance. Lorsque nous donnons des opportunités aux jeunes, en particulier aux femmes, nous aidons à réduire la pauvreté et la dépendance dans la communauté.»

L’un des principaux résultats de la conférence a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir les droits des jeunes, la participation effective et l’inclusion dans les processus de gouvernance et de prise de décisions. La réunion a également porté sur la promotion de moyens de subsistance durables et la création de richesses par l’emploi et l’entrepreneuriat, ainsi que la promotion de l’inclusion et la reconnaissance de la diversité dans la génération de recherche, des données et des statistiques désagrégées sur les jeunes. Les jeunes ont également indiqué que l’apprentissage pair à pair, le dialogue intergénérationnel et le mentorat constituaient un tirage important de la réunion. Alors que l’action des jeunes était considérée comme primordiale pour mettre fin à la violence, y compris aux pratiques néfastes, la promotion de l’égalité des genres et l’inclusion des jeunes handicapés étaient également considérées comme tout aussi importantes.

À la clôture de la conférence, les jeunes se sont engagés à coopérer de manière continue avec les gouvernements africains pour impliquer les jeunes dans la formulation des politiques et de la législation. Ils ont appelé à un investissement délibéré dans la production et la gestion de données et de statistiques afin de refléter la diversité et les défis différenciés auxquels font face les jeunes en Afrique. Les jeunes ont également demandé à l’ONU d’élargir son étendue d’action et de ses activités pour les jeunes en Afrique au-delà des initiatives de renforcement des capacités et de se concentrer davantage sur la création de champions issus du niveau communautaire. Ils se sont engagés à initier et à promouvoir des dialogues pour se prononcer et agir contre toutes les formes de violence sexiste en tant qu’individus et collectivité, y compris la sensibilisation à la violence à l’égard des femmes et des filles fondée sur les technologies.

Plus sur la Conférence de la Jeunesse Africaine: Promouvoir et soutenir le leadership des jeunes (anglais)


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Document final de la Conférence de la Jeunesse Africaine / Appel à l’action (anglais)