Le FAWE examine la politique basée sur le genre proposée par la Société Civile en Afrique de l’Est 2018-2022

Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) a rejoint le Forum de l’Organisation de la Société Civile d’Afrique de l’Est (EACSOF) le 23 février 2018 et le Département des Etats de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) à Nairobi au Kenya (2018-2022).

Au cours de la réunion, le FAWE était très enthousiaste à proposer la promotion d’une éducation de qualité dans toute la région avec un accent sur des politiques et programmes nationaux sensibles au genre et inclusifs qui visent à améliorer les résultats d’apprentissage des apprenants dans la région.

«Travaillons à améliorer non seulement l’éducation mais la qualité de l’éducation dans la région en améliorant l’accès, la rétention, la transition et l’achèvement pour tous les apprenants, y compris les filles, les enfants ayant des besoins spéciaux et les personnes handicapées, et en veillant également à ce que l’environnement scolaire soit sensible au genre et réponde aux besoins de tous les apprenants », a noté Juliet Kimotho, Assistante en plaidoyer et Communication du FAWE Africa.

Mme Kimotho a également appelé les partenaires étatiques à concevoir et mettre en œuvre des programmes et des politiques visant à réduire la violence sexiste dans les écoles et à promouvoir la réinsertion des mères adolescentes dans à l’école.

Au cours de sa 25ème réunion en août 2012, le Conseil des ministres de la CAE a demandé au Secrétariat de la CAE d’élaborer une politique pour la CAE sur l’égalité des sexes, la jeunesse, les enfants, la protection sociale et le développement communautaire. Ce projet de politique fournit un cadre destiné à accélérer la réalisation de l’égalité des sexes, l’équité entre les hommes et les femmes, la non-discrimination et les droits fondamentaux en Afrique de l’Est.

La politique fournira des orientations sur la formulation ciblée et l’intégration des questions de genre dans les programmes de la région. En outre, la politique prévoit un mécanisme de rapport sur les engagements internationaux et régionaux des États partenaires de la CAE en tant que Communauté économique régionale (CER).

En présentant le projet de politique de la CAE, Grace Wasike, Directrice adjointe du Département d’État pour l’égalité des sexes au Kenya, a souligné les domaines d’action prioritaires qui favoriseront l’égalité des sexes et l’inclusion des projets et programmes de la communauté.

«Nos domaines d’action prioritaires visent à promouvoir le genre, la gouvernance et la participation; l’Éducation et la formation; la Santé et le VIH/SIDA; l’élimination des violences basées sur le genre, l’environnement et le changement climatique, l’énergie, l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition, le commerce et l’autonomisation économique, la consolidation de la paix et la résolution des conflits et la migration entre les sexes », a déclaré Mme Wasike.

Parmi les autres recommandations présentées par les organisations de la société civile (OSC), on trouve un lien clair entre les cibles et les indicateurs de la politique et les objectifs de développement durable (ODD).

Samuel Kahenu du Ministère Kenyan de l’EAC et du Northern Corridor Development a également appelé les OSC à soutenir les États parties dans la recherche et la présentation de données sur les questions liées au genre prenant en compte les domaines prioritaires clés.

La politique basée sur le genre a été élaborée en 2016 par le Secrétariat de la CAE et devrait entrer en vigueur en 2018.

BLOGUE: Le rôle des femmes dans les systèmes éducatifs en Afrique

Dans le passé, les femmes ont été ignorées dans le développement des systèmes éducatifs en Afrique. Cela est évident dans les disparités flagrantes dans les taux d’accès, de rétention et d’achèvement pour les garçons et les filles. Pendant très longtemps, les filles ont constitué la plus grande proportion d’enfants qui n’avaient pas accès à l’éducation.

Lisez article de blogue par Hendrina Chalwe Doroba, Directrice Exécutive du FAWE pour célébrer la Journée internationale de la femme 2018.

Révision des modules sur la formation en Pédagogie sensible au Genre (PSG): Recherche d’un consultant

Le FAWE, l’UNICEF et l’UNESCO-IICBA recherchent un consultant pour réorganiser la formation sur la Pédagogie Sensible au Genre (PSG) développée par le FAWE en 2005. Le but est de développer une boîte à outils sur la pédagogie sensible au genre pour soutenir les gouvernements nationaux sur le continent africain à intégrer la pédagogie sensible au genre dans la salle de classe. Il s’appuiera sur le Manuel du PSG du FAWE de 2005 et d’autres guides du élaborés par l’UNESCO et l’UNICEF.

Le modèle PSG du FAWE forme les enseignants à être plus sensibles au genre et leur donne les compétences nécessaires pour comprendre et répondre aux besoins d’apprentissage spécifiques des deux sexes. Il développe des pratiques d’enseignement qui engendrent l’égalité de traitement et la participation des filles et des garçons en classe et au sein de la communauté scolaire en général. La pédagogie sensible au genre a été lancée en 2005 et a été introduite au Burkina Faso, au Tchad, en Éthiopie, en Gambie, en Guinée, au Kenya, au Malawi, en Namibie, au Rwanda, au Sénégal, en Tanzanie et en Zambie.

Les Termes de Référence détaillés (en anglais) sont disponibles sur le lien ci-dessous:

Termes de référence: Réorganisation des modules sur la formation en Pédagogie sensible au Genre (PSG)

Communiqué de Presse: L’UNESCO, le FAWE et Microsoft s’associent pour célébrer la Journée internationale des femmes et des filles en Science

12 Février 2018, Nairobi – Le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est et le Forum des femmes éducatrices africaines (FAWE-Africa) et Microsoft Africa organiseront un évènement à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des femmes et des filles scientifiques le lundi 12 Février 2018 au siège de l’ONU à Nairobi, Kenya.

Le rassemblement, créé à l’origine par les Nations Unies, vise à donner une visibilité aux femmes scientifiques qui ont fait la différence dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) et à encourager les futures jeunes filles et femmes scientifiques, de même que les filles dans les écoles secondaires à regarder au-delà des stéréotypes sur le genre et à embrasser les carrières STEM.

Alice Ochanda, Chargée de programme Genre et Science au Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est, a déclaré: «Nous ne pouvons parvenir au développement durable sans l’égalité des sexes dans les sciences. La science a besoin du sixième sens dont seules les femmes sont dotées ». L’UNESCO gère un programme STEM complet sous la forme de Camps Scientifiques d’Excellence. Le programme, introduit en 2014, met l’accent sur le mentorat des filles dans les STEM afin de répondre au besoin de rapprocher la science des élèves du secondaire. La mise en œuvre est effectuée en étroite collaboration avec le Ministère de l’Éducation (ME), la Commission Nationale pour les Sciences, la Technologie et l’Innovation (NACOSTI) et la Commission Nationale du Kenya pour l’UNESCO. Les autres partenaires comprennent les universités, Safaricom, CISCO Systems, le Bureau Régional du FAWE, Women in Aviation (WIA-Kenya Chapter) et les industries. Le programme vise à inciter les filles à embrasser des matières scientifiques et d’ingénierie et à les nourrir en tant que futurs professionnels dans les STEM.

“Nous sommes extrêmement excités de voir les résultats qui émergent de ces célébrations. Nous espérons qu’en mettant en valeur la contribution des femmes dans les domaines des STEM en Afrique, le nombre de femmes diplômées et spécialisées dans les domaines liés à la science augmentera. Faisant une projection vers l’avenir, le FAWE continuera à plaider en faveur de l’intégration de la pédagogie sensible au genre dans les STEM et à identifier des modèles féminins dans les STEM pour encadrer et soutenir les filles et les encourager à exceller et à acquérir les compétences nécessaires pour s’engager efficacement dans le développement économique de leur pays», déclare Hendrina Chalwe Doroba, Directrice exécutive de FAWE Afrique. Le modèle STEM du FAWE a été développé en 2005 pour augmenter et maintenir l’accès, l’intérêt, la participation et la performance des filles dans les matières STEM à tous les niveaux. Le modèle forme les enseignants à adopter et à utiliser des programmes d’études STEM, les matériels d’enseignement et d’apprentissage et les pratiques en classe sensibles au genre. Le modèle a été introduit au Burkina Faso, au Cameroun, au Kenya, au Malawi, au Mali, au Mozambique, au Rwanda, au Swaziland, en Tanzanie, en Ouganda, en Zambie, à Zanzibar et au Zimbabwe et profite à plus de 10 000 étudiants chaque année.

Alex Nyingi, responsable des philanthropies pour l’Afrique subsaharienne chez Microsoft a ajouté, « Au cours des dernières années, Microsoft a lancé plus d’un programme pour encourager les filles dans les STEM. Grâce à nos Journées DigiGirlz, nous avons pu atteindre des centaines de filles par événement – dans sept pays différents. En outre, grâce à #MAKEWHATSNEXT, nous avons été en mesure de soutenir FAWE-Africa depuis 2016 en formant les jeunes, enseignants et étudiants à l’adoption de programmes d’études STEM et de matériels d’apprentissage sensibles au genre. Ces programmes avancent notre position sur l’égalité des sexes, tout en restant fidèles à notre mission d’apporter une transformation numérique en Afrique. »

Équiper tous les jeunes pour qu’ils soient prêts à être employés répond aux aspirations de Microsoft en matière de compétences numériques. En permettant aux jeunes femmes d’accéder à l’enseignement de l’informatique, les compétences requises pour les emplois à forte demande du futur seront satisfaites.

Le thème «Égalité et parité en science pour la paix et le développement» donne le ton d’un programme qui comprend des discussions de mentorat, des rôles modèles et le partage d’expériences (hautes et basses) par des femmes scientifiques prospères travaillant dans un domaine dominé par les hommes.

La cérémonie réunira des étudiants scientifiques des établissements secondaires et tertiaires, des femmes scientifiques, ainsi que des enseignants et des conférenciers qui contribuent à faire la différence dans la participation des filles aux sciences, à la technologie, à l’ingénierie et aux mathématiques (STEM). Ces derniers peuvent se réjouir de pouvoir partager les meilleures pratiques à travers des expositions et des démonstrations d’innovations scientifiques et technologiques réussies par des femmes scientifiques et des femmes scientifiques.

Célébrer la journée internationale des femmes et des filles en sciences

Le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est en partenariat avec le Forum des éducatrices africaines (FAWE-Afrique) et Microsoft Kenya et d’autres partenaires clés dans le domaine de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) se sont réunis pour célébrer la journée internationale des femmes et des filles en sciences sous le thème «Egalité et parité en science pour la paix et le développement»

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Communiqué de presse: Evènement PME sur la promotion du droit des filles à l’éducation en Afrique de l’Ouest et du Centre

Dakar, le 30 janvier 2018

Le Partenariat Mondial pour l’Education (PME), avec les gouvernements du Sénégal et de la France, organise le 1 et 2 février 2018 à Dakar une conférence sur le financement de l’éducation. De nombreux chefs d’états, le Secrétaire Général des Nations Unies et d’autres responsables de haut niveau seront au rendez-vous pour discuter de l’avenir de l’éducation.
Le 1 février, l’équipe de travail sur l’Egalité de Genre et l’Education Inclusive, présidée par Save the Children, FAWE et Humanité et Inclusion, organise un évènement sur la promotion du droit des filles à l’éducation en Afrique de l’Ouest et du Centre.
« L’éducation des filles est un sujet crucial et urgent. Il s’agit des droits de l’homme et de la dignité humaine. Il s’agit de la paix et du développement des pays » (Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Libéria).
Et pourtant aujourd’hui, 28 millions de filles n’ont pas accès à l’éducation en Afrique de l’Ouest et du Centre. La région connaît la plus grande inégalité de genre en éducation dans le monde. Les facteurs contribuant aux faibles taux de scolarisation des filles sont entre autres les normes de genre inégalitaires, les grossesses précoces, le mariage d’enfants, la pauvreté et les violences de genre en milieu scolaire. 67% des abandons scolaires chez les filles surviennent à cause de la violence. Il est temps d’agir pour l’éducation des filles et s’assurer d’un investissement approprié aux défis.
Cet évènement permettra à des responsables du secteur de l’éducation de mettre en avant des solutions durables pour promouvoir l’égalité de genre en Afrique de l’Ouest et du Centre. On demandera aux gouvernements d’inclure des mesures concrètes dans la planification sectorielle de l’éducation, afin de garantir le droit à l’éducation pour chaque fille et chaque garçon dans la région.
Pour en savoir plus :
http://www.education2030-africa.org/index.php/en/21-ressources/187-promouvoir-le-droit-des-filles-a-l-education-en-afrique-de-l-ouest-et-du-centre

Twitter :
#FinancerLeducation #BatirLeducation #FinancerLeducationdesFilles

Date: Jeudi 1 février, 10h19 – 10h31
Lieu: Radisson Blu Dakar Sea Plaza, Andansonia meeting room
Contact: Eline Versluys, Eline.Versluys@savethechildren.org, 78 420 08 36

Le FAWE reçoit le prix inaugural 2017 Al-Sumait pour le développement de l’Afrique dans le domaine de l’Éducation

Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) a pris part à une cérémonie tenue dans la ville du Koweït le 13 décembre 2017 et a été couronné Lauréat du prix Al-Sumait 2017 pour le développement de l’Afrique dans le domaine de l’éducation.

Le prix d’une valeur de un million de dollars US a été présenté au FAWE pour ses réalisations visant à améliorer significativement l’équité et l’égalité entre les sexes dans le secteur de l’éducation par le biais de programmes ciblés, ayant un profond impact sur les attitudes et les pratiques pour l’éducation des filles et influencer les politiques de l’éducation dans 33 pays africains.

La cérémonie a été présidée par Son Altesse le Prince Amir Adjoint Nawaf Al Ahmed Al Sabah qui a décerné le prix 2017, d’une valeur d’un million de dollars, une médaille d’or et un bouclier attribué à la Directrice Exécutive du FAWE Afrique Mme Hendrina Doroba, en compagnie de la Présidente du FAWE Afrique Professeur Naana Jane Opoku-Agyemang de même que Mme Martha Muhwezi, Directeur des Programmes.

Rayonnant de joie en recevant le prix au nom du réseau FAWE, Mme Doroba a déclaré “Nous sommes très honorés par ce prix qui sera utilisé pour appuyer nos efforts dans la promotion et le développement de l’équité et l’égalité dans l’éducation sur le continent Africain, notamment au travers de nos centres d’excellence et des partenariats avec les gouvernements à dans toute l’Afrique”

La Directrice Exécutive a souligné que “Ce prix n’est pas qu’une merveilleuse façon de reconnaître l’excellent travail du FAWE, comme fait une organisation en Afrique pour émanciper les jeunes filles et femmes, et créer des sociétés plus égalitaires, mais aussi une reconnaissance au femmes galantes du FAWE qui ont voyagé en territoire inconnu au cours des 25 dernières années de l’existence de l’organisation.”

Lancé en 2013 par l’Émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al- Sabah, le Prix Al-Sumait pour le développement de l’Afrique est conçu pour récompenser les initiatives novatrices et inspirantes et la recherche par les individus et organisations qui abordent les défis auxquels fait face le continent africain. Ce prix reconnaît et honore les personnes ou institutions qui contribuent à faire progresser le développement économique et social, Développement des ressources humaines et de l’infrastructure en Afrique.

Dr Adnan Shihab-Eldin, Directeur Général de la Fondation koweïtienne pour l’Avancement des Sciences (KFAS), qui gère le Prix Al-Sumait pour le développement de l’Afrique, a déclaré à l’auditoire que l’approche stratégique et inclusive du FAWE pour la lutte contre l’inégalité dans le secteur de l’éducation en particulier entre filles et garçons dans l’éducation a été une véritable source d’inspiration”.

Pour sa part, Mme Opoku-Agyemang, Présidente du FAWE Afrique a noté que “le prix n’est pas seulement un prix pour une seule personne, mais plutôt un prix qui met en valeur l’impact du Pan Africanisme. ” Elle a répété que “le FAWE travaille à influer les cycles de la pauvreté, de l’ignorance, de l’analphabétisme et de tous les autres facteurs qui limitent la valeur réelle de l’éducation sur le continent.”

Dans les 25 années de son existence, le FAWE a apporté un changement positif dans le paysage politique de nombreux États africains. La campagne “Envoyez votre enfant-fille à l’École” dans ses premières années a convaincu de nombreux parents à permettre à leurs filles d’exercer leurs droits à l’éducation, résultant de l’atteinte à la parité entre les sexes à l’école primaire dans la majorité des pays et de prendre des mesures pour veiller à ce que les filles ne s’inscrivent pas seulement mais sont prises en charge jusqu’à ce qu’elles achèvent leurs études.

Les interventions Écoles Basées sur le Genre ou intervention Centres d’Excellence (CoE) dont le FAWE a remporté le prix visant à résoudre de façon globale l’évolution historique des pratiques discriminatoires à l’égard des apprenants grâce à une combinaison d’interventions. Le modèle souligne la nécessité de renforcer les compétences pédagogiques des enseignants leur permettant d’améliorer la qualité de l’expérience d’apprentissage tant pour les apprenants hommes et femmes, et favoriser une bonne évolution de l’interaction en classe entre l’enseignant et l’apprenant et également entre les apprenants hommes et femmes. Le modèle de gestion oblige à tenir compte des besoins spécifiques des apprenants femmes et hommes, et de promouvoir la participation des femmes au leadership étudiant. En Europe, le partenariat école-communauté est parti intégrante de l’aide psychosociale aux apprenants, en particulier les filles qui ont besoin d’une transition en toute sécurité jusqu’à l’adolescence, afin de combler le fossé entre les sexes dans le maintien du taux de rétention, de rendement et d’achèvement.

Le FAWE apprécie les Antennes Nationales qui ont été les acteurs clés de l’ensemble des CoE dans les 33 pays et également les gouvernements africains pour avoir accepté de collaborer avec le FAWE dans cette cause. Les 25 années d’existence du FAWE ont été réalisées grâce à des efforts inlassables du personnel régional et national ainsi que des bénéficiaires du réseau, qui ont traduit les opportunités en développement personnel et communautaire.

Le prix Al-Sumait est géré par un Conseil d’Administration composé d’Eminentes personnalités internationales dans le domaine du développement en Afrique et de philanthropes de renommée mondiale. Le Conseil est présidé par S.E. le cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah, Premier vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de l’État du Koweït.

Autres administrateurs : M. Bill Gates, Co-Président de la Fondation Bill & Melinda Gates Foundation, M. Makhtar Diop, Vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique, le Dr Kwaku Aning, ancien Directeur Général Adjoint de l’Agence Internationale de l’énergie atomique, et M. Abdulatif Al-Hamad, Directeur Général et Président du Conseil d’Administration du Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social.

Le FAWE a gagné dans le cycle 2017 le Prix de l’Al-Sumait dans le domaine de l’éducation d’une valeur de 1 million de dollar US

Le FAWE a été nommé lauréat 2017 du Prix d’Al-Sumait dans le domaine de l’éducation d’une valeur de 1million US dollars. La décision a été annoncée à la fin de la réunion du Conseil d’administration de l’Al-Sumait au Koweït. Veuillez consulter le communiqué ci-dessous, qui donne plus de détails: http://newsroom.alsumaitprize.org/pressreleases/the-laureate-of-the-us$1million-2017-cycle-of-the-al-sumait-prize-in-the-field-ofeducation-has-been-announced-following-its-board-of-trustees-dot-dot-dot-2298731

Les prix Al-Sumait du Koweït sont un ensemble de prix annuels visant à honorer des avancées significatives dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation en Afrique. Administré par la Fondation koweïtienne pour l’Avancement des Sciences (KFAS) et un conseil d’administration, les prix récompensent le travail et les réalisations de M. Abdulrahman Al-Sumait, un médecin qui a passé sa vie à aider les pauvres en Afrique dans le domaine de la santé et de l’éducation. L’objectif de ces prix est de reconnaître les meilleures études, projets scientifiques, recherche appliquée, et initiatives novatrices qui ont un impact significatif et durable influençant les progrès du développement économique et social en Afrique. www.alsumaitprize.org

 

Le FAWE a été nominé pour le prix de l’UNESCO-régional de l’Afrique orientale et australe et les candidatures ont été clôturées en juillet 2017. La présentation de candidature a souligné l’impact des interventions du FAWE dans le développement de l’éducation ainsi que la manière dont ces interventions peuvent être reproduit ailleurs. L’objectif de la présentation était sur les Écoles Centre d’excellence du FAWE (COE), l’amélioration de l’égalité des sexes des enseignants, la pédagogie sur l’autonomisation des jeunes La stratégie du projet Tuseme pour l’éducation des étudiants, les bourses pour les étudiants nécessiteux, les activités faisant la promotion des Mathématiques Sciences et technologie pour les filles, l’orientation et les conseils, la gestion de la maturation sexuelle et les campagnes de mobilisation et de sensibilisation communautaire. La reproduction était abordée en soulignant les conditions de base nécessaires à la durabilité et l’autonomie de la multiplication des interventions démonstratives.

La Directrice Exécutive a été invitée à recevoir le prix, au nom du FAWE, à la cérémonie qui aura lieu le mercredi 13 décembre 2017. La cérémonie sera placée sous le patronage de H. H. L’Émir de l’État du Koweït.

Veuillez consulter le site www.fawe.org pour des mises à jour régulières.

Appui du FAWE aux Centres d’Excellence au Kenya pour abriter des filles victimes de Mutilation Génitale Féminine et de mariage précoce chez les enfants

l’École primaire des Filles Africa Inland Church (AIC) dans Kajiado, au Kenya, a pendant les cinquante-huit dernières années servi d’un centre de secours pour des centaines des filles qui ont été victimes de Mutilation Génitale Féminine (MGF), de mariages précoces et d’abus sexuel dans leur région.

Établi par les missionnaires en 1959 et plus tard repris par le Gouvernement de Kenya, l’école est le refuge pour plus de 700 filles qui ont été victimes de pratiques culturelles négatives en plus d’être un refuge pour plusieurs filles qui ont des difficultés physiquement et visuellement.

Particulièrement, la Vallée du Rift dans le Comté de Kajiado au Kenya a enregistré de graves cas de MGF et de mariages précoces chez les enfants. Selon le rapport 2012 de Girls Not Brides au Kenya, 40% de filles au Kenya sont mariées avant l’âge de 18 ans avec 61% d’entre elles venant uniquement du Comté Kajiado.

Une approche multisectorielle

Il a fallu des efforts combinés d’activistes communautaires, le Ministère de l’Éducation nationale, le Gouverneur du comté et organisations de la société civile tel que le FAWE Kenya pour lutter contre certaines de ces pratiques culturelles nuisibles et offrir une seconde chance aux filles à la vie et d’être éduquées. Dans cette approche multisectorielle, les activistes communautaires jouent un rôle crucial dans l’identification des filles menacées d’être victimes de ces pratiques et celles sur le point d’être mariées. Ils rapportent alors ces cas aux collectivités locales pour action. Le Ministère, des leaders législatifs et des amis individuels ont aussi offert des occasions de bourse d’études à certaines des filles.

En 1999, le FAWE Kenya a fait de l’école AIC un de ses Centres d’Excellence et a géré plus de 13 millions de Shillings du Kenya (130,000 USD) pour l’octroi de soutien physique, psychosocial et économique aux filles. Dans le but de transformer l’école, le FAWE Kenya a construit des structures physiques comme une bibliothèque, un bloc d’administration et un centre de secours pour répondre aux besoins des filles.

FAWE Kenya a aussi mis en œuvre des interventions démonstratives du FAWE telles que les modèles Tuseme (Exprimons-nous) et la Pédagogie Sensible au Genre (PSG) pour aborder les questions liées au genre auxquelles font face les filles, tant dans l’environnement scolaire qu’au sein de leur communauté. Pour intégrer ces modèles, les filles ont formé un club au sein duquel on leur enseigne comment parler de leurs problèmes et tirer des solutions d’ensemble à leurs problèmes personnels, scolaires et communautaires. Un total 1,500 membres communautaires et leaders a également été sensibilisé sur l’importance de la responsabilisation des filles dans la société. De plus, 30 professeurs de l’école ont été formés a la mise en application des approches sexospécifiques sensibles d’enseignement et d’apprentissage au sein et en dehors des salles de classe.

En 2014, le FAWE Kenya travaillant en étroite collaboration avec le Secrétariat Régional du FAWE et Intel Corporation du FAWE, une société multinationale américaine et une entreprise de technologie, a garanti 20 ordinateurs pour le laboratoire informatique de l’école ce qui a amélioré les compétences des filles et professeurs en TIC

Nouveaux défis

Malgré le soutien substantiel que cette école modèle jusqu’ici a reçu de la part de diverses parties prenantes, un certain nombre de défis continuent à apparaître. Par exemple, certaines des filles ne se sont pas encore réconciliées avec leurs familles et ont à de nombreuses occasions optées pour rester à l’école pendant les vacances ce qui bien entendu a obligé l’administration scolaire à leur offrir un logement au cours de toute l’année.

Avec les mariages précoces étant une pratique culturelle très encrée au sein de la communauté, le taux de redoublement est très élevé. Une fois qu’une fille subit une MFG, on la considère prête pour le mariage bien qu’elle soit toujours dans sa puberté.

L’infrastructure scolaire n’est plus en mesure de répondre au nombre continuellement croissant de filles victimes au sein des communautés. La salle à manger est désormais trop petite et les filles sont maintenant forcées de manger à tour de rôle, avec un encombrement très répandu dans les dortoirs.

De plus, les filles sauvées continuent d’avoir besoin de matériaux didactiques et d’équipements personnels comme des literies et des paquets de hygiène corporelle pour améliorer la concentration dans leurs études. L’école exige aussi que le support(l’assistance) plus financier desserve pour jamais le nombre croissant de filles nouvellement sauvées.

Perspectives d’avenir

Le combat contre la MGF, le mariage d’enfant et violences faites sur les enfants ont gagné du terrain au fil des ans tant au Kenya que sur le plan international. De nombreuses campagnes sur l’abolition des mariages d’enfants et la réduction des violences basées sur le Genre ont commencé à porter des fruits. Le Gouvernement du Kenya a publié un décret sur les MGF en 2011 ce qui bien entendu a frayé la voie aux autorités de poursuivre des individus exerçant une pression sur les filles les obligeant à subir le rituel proscrit. Ce mouvement a été cependant respecté avec beaucoup de résistance des communautés, particulièrement ceux vivant dans le Comté Kajiado, qui considèrent cette pratique comme étant un moyen de contrôler les filles en les empêchant de s’adonner aux actes sexuels avec des partenaires multiples et comme une façon également de prévenir la mort des membres de la famille.

L’article 28 et 29 sur la Déclaration des Droits de l’homme dans la constitution kényane interdit toutes formes de violences incluant le châtiment corporel, la discrimination, la torture physique ou psychologique sur tous les êtres humains incluant des enfants.

Pour protéger ces filles, il y a nécessité de conduire une campagne de sensibilisation massive à la base sur l’autonomisation des filles. De plus, les filles qui ont été sauvées de ces pratiques culturelles pernicieuses et négatives devraient être outillées afin de servir d’exemples vivants sur la façon dont les communautés et familles seraient avantagées en envoyant leurs filles à l’école.

Cependant, les filles sauvées auront besoin d’assistance socio-économique dans l’éducation, aux services médicaux et au mentorat afin de réaliser leurs rêves et influencer positivement les valeurs sociales au sein de leurs communautés.

Nomination de la Directrice Exécutive du FAWE en tant Présidente du GIMAC

Le Comité de pilotage de la Campagne Gender is My Agenda (GIMAC) a nommé la Directrice Exécutive du FAWE, Mme Hendrina Chalwe Doroba Présidente pour une période d’un an (2017-2018).
La nomination le 25 janvier 2017, a été faite au cours de la réunion du Comité de pilotage du GIMAC tenue le 25 janvier 2017 au cours des réunions consultatives préparatoires de l’UA sur le Genre qui ont eu lieu du 21 au 27 janvier 2017 à Addis Abeba, en Éthiopie.

La nomination de Mme Doroba vient à la fois quand GIMAC élargit son engagement de plaidoyer au-delà de l’Afrique et cherche la reconnaissance du Conseil Social et Culturel Économique (ECOSOC) de l’Union africaine. ECOSOC est un organe consultatif de l’Union africaine composé d’organisations de la société civile (OSCs). Il a été établi conformément aux dispositions de l’article 5 et 22 de l’Acte Constitutif et des Statuts de l’Union africaine, adoptées par l’Assemblée de l’UA en juillet 2004.

En tant que Présidente du GIMAC, on espère que Mme Doroba poussera le réseau en renforçant le mécanisme de suivi du protocole Maputo au sein des États membres de l’UA, en renforçant les partenariats existants avec l’Union africaine et en développant la capacité des membres des OSCs afin de leur permettre d’exprimer leurs avis au niveau continental.

Dès le début en 2006, le GIMAC a constamment insisté sur la mise en œuvre complète des protocoles acceptés par les États membres de l’UA à savoir : le Protocole (2005) Maputo, la Charte africaine des Droits de l’homme sur les Droits des femmes en Afrique (2003), la Déclaration Solennelle sur l’Égalité des sexes en Afrique (2004), la Déclaration de Pékin sur l’égalité des sexes en Afrique (2004) et la Convention sur l’Élimination de Toutes les formes de Discrimination Contre les Femmes (1979).

Au cours de ces dernières années, le GIMAC a plaidé pour le rapport des États membres sur la mise en œuvre des protocoles de l’UA. Selon le Statut 2016 de Mise en œuvre du Protocole de la charte Africaine des Droits de l’homme et des peuples sur les Droits des Femmes en Afrique rapportent, des 52 pays qui sont signés à l’article 62 de la Charte Africaine, seulement 46 pays africains ont entièrement ou partiellement produit un rapport sur leurs accomplissements en matière d’égalité des sexes.

En outre, le réseau GIMAC joue un rôle central dans l’assurance de l’intégration de la dimension genre en Afrique dans différents domaines thématiques. Le FAWE, membre du réseau sous le domaine thématique de l’Éducation travaille pour développer une Stratégie d’Éducation sur le Genre pour la Stratégie d’Éducation Continentale de l’Afrique (CESA) 16-25 dont le but principal est d’aider les États membres africains à prendre une approche stratégique pour adresser les inégalités sur le genre et proposer des façons d’intégrer l’égalité des sexes dans et au travers de la mise en œuvre du CESA16-25.

Nous espérons que la Stratégie d’Éducation sur le Genre sorte avant fin de 2017.

Mme Doroba occupera désormais les fonctions d’Angie Dawa, Ancienne Directrice, Abantu pour le Développement.

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