Le nombre élevé de violences sexuelles et de grossesses précoces a incité les écoles du Burundi à revenir aux fondamentaux culturels pour tenter d’éradiquer ce vice. Sur le plan culturel, les enfants du Burundi se voient attribuer un mentor qui les oriente jusqu’à ce qu’ils atteignent la maturité sexuelle avant le mariage. Ce rôle de mentor a été confié aux pères pour les garçons et aux tantes paternelles pour les filles.
Le projet de mentorat intitulé “Institutionnalisation de la tante et du père dans les écoles comme stratégie permettant d’éliminer les violences sexuelles et les grossesses précoces dans les écoles” a été créé pour contribuer à mettre fin aux violences sexuelles et aux grossesses précoces qui entravent l’éducation des filles burundaises. Le projet prend cependant un autre aspect que le système traditionnel dans la mesure où les tantes et les pères des écoles sont choisis parmi leurs enseignants ou superviseurs par les élèves eux-mêmes.
Depuis son lancement en 2013, le projet a été mis en œuvre dans 121 écoles de Busoni, Butihinda, Gitega, Rumonge, Muramvya, Giheta, Mutaho, Makebuko, Bukirasazi, Bugendana et Ryansoro. Ces régions ont connu un taux élevé de grossesses précoces. En 2018 et 2019, le FAWE Burundi a formé 12 tantes et pères d’école qui ont ensuite formé d’autres nouveaux mentors. Actuellement, le module de formation révisé a déjà été utilisé pour former 120 nouveaux pères et tantes d’école, 114 représentants des comités de protection de l’enfance et 3 travailleurs sociaux qui soutiendront les pères et tantes d’école dans le cadre du projet.
Les étapes de ce projet sont toujours en cours. Des boîtes à suggestions ont été placées dans les 121 écoles participant au projet afin de permettre aux élèves de partager leurs expériences de violence sexuelle de manière anonyme.
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