En vedette

En vedette

Témoignages des bénéficiaires du projet des algues à Zanzibar

Mtula Mwanahamadi

19 ans, originaire de Micheweni, Pemba du Sud

Après avoir terminé la quatrième année de l’école secondaire en 2019, j’ai tenté ma chance dans le domaine de la culture des algues dans ma région d’origine.  Cependant, je n’ai pas vraiment eu de chance car mes produits étaient de faible quantité et je voyais beaucoup de cultures pourrir. Je pense que c’est parce qu’il s’agissait d’une initiative de type expérimentale sans aucune connaissance ou formation préalable. Je me considère vraiment chanceuse d’avoir été identifiée par un Shekha et d’avoir réussi l’entretien que j’ai passé pour bénéficier de l’initiative. Avant la formation, je tentais ma chance en culture d’algues, mais je ne pouvais pas vraiment faire une récolte exceptionnelle. C’est pourquoi, lorsque je me suis inscrite au projet de formation du FAWE sur les algues marines de Zanzibar, j’ai appris comment cultiver les algues sur des terres où elles prospéreraient vraiment et résisteraient aux intempéries si on les plantait. La formation m’a également appris les mesures à prendre en cas de découverte de jeunes algues qui pourrissent.

Ma deuxième tentative de culture d’algues a vraiment été différente. La production a augmenté. Cependant, j’ai dû faire face à de nouveaux défis, comme la chaleur excessive du soleil qui a endommagé certaines plantes. En tant que productrice agricole, cela signifie une perte de récolte sans précédent. Nous avons également besoin de bulletins d’information pour nous aider à actualiser nos connaissances sur la formation acquise en classe. Nous avons également besoin de semences de haute qualité qui se transforment en algues marines de qualité supérieure. Une augmentation de capital contribuera largement à dynamiser les échelles de production.

Néanmoins, mon mari continue de m’encourager, car il pense que cette initiative apportera davantage de revenus à la famille. Il est l’unique soutien de famille bien que nous soyons mariés depuis quelques mois seulement. Il dit que le revenu, aussi modeste soit-il, pourrait nous aider en cas de rémunération faible ou tardive à son lieu de travail. Les revenus tirés de la culture des algues peuvent nous aider à acheter du sel, des épices et de la nourriture pour notre nouvelle famille. Il se rend compte que s’il ne m’encourage pas à subventionner ses revenus, il risque de se retrouver sans nourriture le soir en période difficile.

L’éducation et la formation ont notamment permis aux filles et aux jeunes femmes de mon âge de diminuer les risques de mariages forcés et de mariages précoces. Il y a quelques années, une fille sans éducation ou formation pouvait simplement décider de se marier dès qu’elle avait ses règles. Cependant, avec les opportunités croissantes de scolarisation et de formation, les filles choisissent de terminer leurs études, au moins au niveau du lycée et du diplôme, avant de se proposer au mariage.  Certains de ces mariages précoces et forcés sont en fait motivés par la pauvreté de la famille, le désir décourageant d’acquérir des richesses auprès d’un marié qui courtise la fille et le fait que certains parents ne sont pas instruits et ne voient donc pas l’intérêt d’éduquer leurs filles à des niveaux d’études supérieurs.

La formation a également renforcé nos relations avec nos formateurs et nos cheikhs, car ils continuent à nous sensibiliser à la valeur ajoutée de la création d’entreprises. Cette initiative me motive à encadrer les jeunes femmes qui viendront après moi et dans ma communauté pour acquérir les mêmes connaissances et se débrouiller seules. Nous apprécions vraiment nos professeurs ainsi que nos Shekhas pour nous avoir accordé une opportunité dans ce projet, car certaines d’entre nous n’avaient rien à faire. Nous aimerions qu’ils nous expliquent comment former les autres et comment traiter les algues mûres afin que nous n’ayons pas à les consulter à chaque étape de production.

Appel De Résumés: 2e Conference Internationale Sur L’education Des Filles en Afrique

Thème de la conférence: Vers des approches efficaces pour la participation et l’excellence des filles : Préparer les filles africaines à acquérir les compétences du 21ème siècle

Le Forum des éducatrices africaines (FAWE), accueillera la deuxième Conférence internationale sur l’éducation des filles en Afrique , à Kampala, en Ouganda. La date exacte à confirmer entre août au plus tard en décembre 2020 sous le thème “Vers des approches efficaces pour la participation et l’excellence des filles: Préparer les filles africaines à acquérir les compétences du 21ème siècle”. L’objectif général de la conférence est de fournir une plate-forme aux chercheurs, académiciens, étudiants, scientifiques, innovateurs et autres professionnels d’Afrique subsaharienne pour partager les progrès, les défis et les tendances de développement contemporaines dans le domaine des STIM et fournir une opportunité d’explorer des alternatives façons de penser à préparer les filles africaines aux compétences du 21ème siècle.

A cette fin, le FAWE invite les éducateurs, les étudiants, les chercheurs, les chefs d’entreprise et de l’industrie, les scientifiques et les représentants d’organismes sans but lucratif, privés et publics à soumettre des résumes pour examen. Les candidats intéressés doivent se concentrer sur l’un des cinq sous-thèmes suivants

  • Augmenter la participation des filles dans les STIM
  • Enseignement l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) adaptée et de qualité
  • Renforcement des capacités des enseignants (Pédagogie sensible au genre) pour les STIM
  • Politiques d’éducation en matière de STIM
  • Leçons et opportunités sur la gestion de l’éducation pendant une pandémie

Pour plus de détails, cliquez sur le lien: 2nd FAWE INTERNATIONAL CONFERENCE ON GIRLS_CALL FOR ABSTRACTS_APPEL DE RÉSUMÉS

S.E. Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal lance le plan stratégique du FAWE 2019-2023 lors du sommet de l’Union africaine

Tous les systèmes étaient au rendez-vous pour FAWE alors que S.E. Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal a dirigé une délégation de Gouvernements Africains de haut niveau lors du lancement du nouveau plan stratégique du FAWE 2019-2023 lors de la 36e réunion ordinaire du Comité Spécialisé des dix Chefs d’Etat et de gouvernement (C10) Champions de l’éducation, de la science et de la technologie en Afrique, tenue le 8 février 2020 au siège de l’Union africaine (UA), Addis-Abeba, Éthiopie.

Flanqué de la Commissaire aux ressources humaines et technologiques de l’Union africaine S.E. Prof. Sarah ANYANG AGBOR, et de représentants des Gouvernements des pays du C10 (Sénégal, Soudan du Sud, Tchad, Kenya, Malawi, Tunisie, Égypte, Gabon, Sierra Leonne et Maurice), le Président a félicité FAWE pour son “approche de développement consistant à mélanger l’approche basée sur les besoins avec une approche basée sur les droits afin d’atténuer les défis rencontrés par l’éducation des filles et des femmes et de leur donner les moyens d’être autonomes.’’

S.E. le Président a en outre réaffirmé son engagement à mobiliser les États membres à commencer par les pays du C10, les acteurs de l’éducation et les partenaires au développement pour soutenir la cause du FAWE et contribuer à son panier de financement.

De sa part, S.E. Prof. Sarah ANYANG AGBOR a exprimé sa joie sur des réalisations du FAWE au fil des ans et a promis de devenir membre associé du FAWE Afrique.

The event culminated to a luncheon at the Intercontinental Hotel, Addis Ababa Ethiopia. The luncheon was graced by the United Nations Special Envoy on Right to Education Dr. Koumba Barry who called for unrestricted funding to enable FAWE adequately respond to the ever emerging issues on girls’ education. L’événement s’est terminé par un déjeuner à l’hôtel Intercontinental, Addis-Abeba, Ethiopie. Le déjeuner a été honoré par la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur le droit à l’éducation, Dr Koumba BOLY BARRY, qui a appelé à un financement sans restriction pour permettre au FAWE de répondre de manière adéquate aux problèmes toujours émergents concernant l’éducation des filles.

“Je comprends la nécessité d’une responsabilité spécifique, mais en même temps, je sais que plus de restrictions ne nous donnent pas les résultats escomptés. Un financement illimité permet aux organisations de planifier à l’avance, d’accroître leur efficacité et de conserver un personnel talentueux ,” a déclaré Dr BARRY.

La Présidente du FAWE Afrique, la professeure Naana J. OPOKU- AGYEMANG a saisi l’occasion pour remercier l’Union africaine, en particulier l’AUHRST, les organismes des Nations Unies et les partenaires au développement qui soutiennent la cause du FAWE depuis plus de deux décennies. Elle a observé qu’un soutien accru au FAWE permettra à l’organisation “de rester un catalyseur d’apprentissage, de devenir un facilitateur des processus de changement et un innovateur d’interventions durables et sensibles au genre sur le continent.”

Tout en mettant en évidence les principaux domaines d’intervention du FAWE dans le cadre du nouveau plan, la Directrice Exécutive de FAWE Afrique, Mme Martha R L MUHWEZI, a noté que l’organisation s’engagerait à “mettre en relation les enfants non scolarisés, y compris ceux en situation de conflit avec des opportunités d’EFTP, plaidant pour la prise en compte du genre dans les plans du secteur de l’éducation et accroître la participation des femmes et des filles aux STEM ”, entre autres.

L’événement a également vu certains des partenaires clés du FAWE, à savoir: Dubai Cares, Global Partnership for Education, ADEA partager leurs expériences sur le travail avec le FAWE et ont promis leur soutien continu à l’éducation des filles et des femmes sur le continent.

Le nouveau Plan stratégique 2019-2023 du FAWE est centré sur une approche adaptative et basée sur les droits qui positionne l’organisation pour qu’elle reste sensible aux changements contextuels, aborde les problèmes émergents, atténue les défis rencontrés dans l’éducation des filles, promeut les droits et le bien-être des filles et des femmes dans l’adversité et leur permettre d’être des membres autonomes et productifs de leur société. Cliquez sur le lien ci-dessous pour plus d’informations sur le plan stratégique

Nouvelles des partenaires : L’UNESCO lance l’appel à candidatures pour l’édition 2019 du Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes

Le 8 mars 2019, Journée internationale de la femme, l’UNESCO lance l’appel à candidatures pour l’édition 2019 du Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes.

Le Prix UNESCO pour l’éducation des filles et les femmes récompense les pratiques exemplaires de personnes, d’institutions et d’organisations ou d’autres entités promouvant particulièrement l’éducation des filles et des femmes. Le Prix a été créé par le Conseil exécutif de l’UNESCO à sa 197e session, et a été lancé en 2016 avec le financement généreux de la République populaire de Chine. Le Prix contribue à deux Objectifs du Développement Durable (ODD) : « Assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous » (ODD4) et « Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles » (ODD5).

Financé par le Gouvernement de la République populaire de Chine, le Prix attribue chaque année 50 000 dollars des Etats-Unis à deux lauréat(e)s exceptionnel(le)s pour les aider à poursuivre leur travail.

Les candidat(e)s intéressé(e)s qui remplissent les critères de sélection sont invité(e)s à contacter leur Délégation permanente auprès de l’UNESCO, leur Commission nationale pour l’UNESCO ou les ONG en partenariat officiel avec l’UNESCO pour participer. Le processus de nomination se déroule via une plate-forme en ligne, accessible aux États membres de l’UNESCO et aux ONG en partenariat officiel avec l’UNESCO. Elle peut également être ouverte aux candidat(e)s à la demande de l’un de ces organismes.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 28 mai 2019 (minuit, heure de Paris).


Télécharger:

UNESCO: Note explacative pour lapel à candidatures 2019

Burundi : Institutionnalisation de la personne de la tante et du père école – FAWE Burundi en campagne contre les violences sexuelles et les grossesses en milieu scolaire

La sagesse et la tendresse de tante et père école viendront à bout du fléau

Les violences sexuelles et les grossesses précoces en milieu scolaire sont une triste réalité au Burundi. Selon les témoignages recueillis au cours des séances de sensibilisation et de formation organisées par FAWE Burundi en 2018, les victimes sont des élèves de 18 ans et même moins. Les prédateurs ne sont pas les ogres vivant en forêt comme dans les contes mais des personnes proches et parfois parentes ou éducatrices.

De ce fait, les stratégies identifiées par FAWE doivent consister en actions en profondeur chez les victimes potentielles et la société censée protéger l’enfance.

Comme les élèves passent l’essentiel de leur temps à l’école, celle-ci a l’obligation de s’investir dans la prévention de tout ce qui pourrait perturber le climat d’éducation. En effet, les enfants victimes de violence accusent des traumatismes psychologiques graves avec des réactions comme Île repli sur soi, le dégoût de la vie, l’abandon scolaire et l’agressivité.

L’idée de tante et père trouve son origine dans la tradition burundaise où l’éducation sexuelle à partir de l’adolescence était assurée par le père pour le garçon et la tante paternelle pour la fille. Ces personnes étaient chargées d’orienter la compréhension des phénomènes physiologiques et psychologiques qui apparaissent durant cette période de croissance et de maturation. Là où cette éducation vient à manquer, le vide est comblé par des explications fantaisistes et erronées de la bande de copains et de copines.

Dans le cadre scolaire, les tantes et pères une tante et un père par école sont identifiés parmi le personnel de l’école pour leur intégrité morale. Les élèves ont évidemment voix au chapitre dans ce choix.
FAWE assure à ces personnes une formation sur la prévention et l’éradication des violences sexuelles et les équipe de certains matériels de vulgarisation comme les affiches et autres supports de communication.

L’écoute de ces jeunes doit être entourée des plus grandes précautions parce que les questions relatives à la sexualité sont traditionnellement taboues et qu’en plus les victimes sont stigmatisées par l’entourage. Des cellules d’écoute «Tuganire mw’ibanga» signifiant «je m’exprime en confiance», ainsi que des boîtes à suggestion ont été mis en place dans les écoles ciblées.

FAWE Burundi a pris conscience que toutes les écoles du pays sont confrontées à ce fléau de violences sexuelles étant donné que les victimes le sont pour leur état de faibles moralement, intellectuellement et surtout économiquement. Selon les moyens disponibles grâce à la coopération avec l’UNICEF, il a fallu opérer un choix de .3 communes de 3 provinces les plus souffrantes. Le diagnostic s’appuie sur le critère des taux de grossesses les plus élevés selon les statistiques 2014-2015 et 2015-2016.

Le suivi effectué auprès des élèves, des responsables scolaires et des comités de protection de l’enfant a révélé une appréciation largement positive des actions déjà entreprises. Comme le projet a atteint ses objectifs, l’idéal serait que toutes nos écoles bénéficient de ce service de sauvegarde de la jeunesse.

Burundi: Journée Internationale des Femmes et des Filles de Science – La carrière scientifique est une véritable course d’obstacles pour femmes et filles

L’Assemblée Générale de l’ONU le 22 décembre 2015 a dédié la journée du 11 février aux femmes et filles de science. Elle est célébrée pour la première fois au Burundi ce 18 février 2019 à l’Ecole Normale Supérieure (ENS). Organisée conjointement par l’ENS, le bureau de la maison UNESCO pour la paix et FAWE Burundi la manifestation a rassemblé des professeurs d’université, des cadres des ministères chargés de l’éducation, les membres de FAWE et quelques étudiantes.

Outre les discours d’ouverture et de clôture, les participants ont suivi deux exposés et deux témoignages de femmes de science. Les exposés, présentés par Mesdames Dr Ancille Ngendakumana (ENS) et Alice Nindorera (FAWE Burundi), soigneusement documentés et illustrés portaient sur l’historique et l’objectif de la célébration de cette journée.

Le retard infligé aux filles dans l’enseignement particulièrement dans les filières des sciences, technologies, engineering (ingénierie), et mathématiques (STEM), doit être corrigé dans un pays qui aspire à un développement durable.

La population burundaise serait à 52% féminine d’après le recensement de 2008: le développement est impensable si une portion aussi importante du capital humain est négligée.

Les préjugés défavorables au genre féminin sont multiséculaires et universels. Les pionnières dans le domaine STEM, au niveau mondial ont été ignorées voire combattues en leur temps, c’est-à-dire pendant La première moitié du siècle dernier.

Dans notre pays et à notre époque, nous n’avons pas Île temps de tergiverser, vu le rythme où s’opèrent les évolutions, en particulier dans le domaine des STEM : cela passe par la sensibilisation pour une plus grande scolarisation des enfants. La première école secondaire pour garçons a été fondée en 1924 et il a fallu attendre 18 ans (1942) pour ouvrir celles des filles: air du temps mais discrimination quand même. La discrimination positive au secondaire en vue de réduire l’écart entre filles et garçons n’interviendra qu’en 1980, par le rabais de la note d’admission pour les filles.

Actuellement, d’autres mesures incitatives comme l’octroi des places internes à l’école secondaire et à l’université à des filles inscrites dans les filières scientifiques, sont en cours. Les filières scientifiques constituent la voie obligée pour accroître les chances d’employabilité dans les prochaines années.

Les témoignages livrés par deux professeurs d’université, une physicienne et une chimiste, ont relaté des embûches internes au sujet candidate à la carrière scientifique et externes, provenant de l’entourage.

À en croire l’opinion courante, les STÈM ne sont pas conciliables avec les critères dominants de féminité. Cette opinion est actuellement en train de subir des démentis irréfutables au vu du nombre de femmes burundaises, charmantes, élégantes et dignes mères de famille ayant des diplômes supérieurs et exerçant des professions scientifiques.

Le combat commence déjà à l’école secondaire lors de l’orientation dans les différentes sections : on estime les filles aptes à se préparer pour les lettres et arts, les sciences humaines et les sciences de la nature organique vivante.

L’ultime combat se déroule au moment des études doctorales quand la candidate est déjà mère de famille et qu’il faut passer une demi-dizaine d’années à l’étranger, loin de son mari et de ses enfants. Parents et amis ne se privent pas de prédire ouvertement la ruine du ménage.

Les cérémonies de la journée se sont clôturées sur une note joyeuse avec la remise de certificats d’honneur à 12 femmes qui s’illustrent dans la lutte qu’elles engagent pour l’éducation des filles ct la promotion des STEM. Elles constituent des modèles vivants que notre société devrait valoriser et dont le pays tout entier devrait honorer le courage.

Conseil d’administration de FAWE Afrique nomme Martha R. L. Muhwezi au poste de Directrice Exécutive

Le conseil d’administration de FAWE Afrique a annoncé la nomination de Mme. Martha R. L. Muhwezi au poste de directrice exécutive de FAWE Afrque à compter du 22 mars 2019. La sélection de Mme Muhwezi a été faite peu après la 60ème réunion du Conseil d’Administration de FAWE Afrique qui s’est tenue du 19 au 20 mars 2019 à Nairobi. L’annonce intervient plusieurs mois après le début d’un processus de recrutement approfondi et concurrentiel au cours duquel Martha occupait le poste à titre intérimaire depuis le départ de son prédécesseur en août 2018.

En annonçant les nouvelles Prof. Naana Jane Opoku-Agyemang, Présidente de FAWE Afrique a salué le professionnalisme et les efforts incessants de Martha pour soutenir et contribuer à l’éducation des femmes et des filles en Afrique comme démontré par son séjour de 5 ans chez FAWE Afrique.

«L’expérience, la passion, le professionnalisme et les efforts incessants de Martha pour soutenir et contribuer à l’éducation des femmes et des filles en Afrique continueront sans aucun doute à propulser le FAWE vers de plus grandes hauteurs. Son engagement et son dévouement ont permis d’établir de solides partenariats avec de nombreuses institutions partageant les mêmes idées et je suis convaincu que grâce à votre soutien et à vos dévouements continus, le FAWE poursuivra sa mission.» Martha a intégré chez FAWE en 2014.

La Professeure Opoku-Agyemang a félicité les partenaires qui ont démontré au fil des ans leur soutien fidèle et leur profond attachement au travail du FAWE visant à promouvoir l’éducation des femmes et des filles en Afrique et elle a exprimé son optimisme quant à la poursuite de ce partenariat.

Avant de se joindre à FAWE Afrique, Mme Muhwezi travaillait chez FAWE Ouganda en tant que Directrice Exécutive et avant cela chez Christian Children’s Fund (Ouganda) en tant que Responsable de Programme. Mme Muhwezi est une spécialiste en gestion de programmes, un agent de développement et un leader qui compte plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de la société civile au niveau national, régional et international. Ses domaines d’expertise incluent: Conception du programme, coordination et la gestion organisationnelle. Martha est titulaire d’une maîtrise ès arts en études sur les femmes et le genre et elle poursuit actuellement son doctorat dans les études sur le genre.

Mme Muhwezi est la sixième Directrice Exécutive de FAWE Afrique depuis sa fondation en 1992. Ses prédécesseurs sont la Prof. Eddah Gachukia (Directrice Exécutive fondatrice), la Prof. Penina Mlama, le Dr. Codou Diaw, Mme Oley Dibba-Wadda et Mme Hendrina Chalwe Doroba.

Le FAWE, les agences de l’ONU et partenaires organisent la première réunion dirigée par des jeunes dans le but de libérer le potentiel des jeunes en Afrique

Le FAWE, par le biais d’un partenariat entre des agences de l’ONU et la société civile, a organisé la conférence dirigée par des jeunes, du 23 au 25 octobre 2018. La Conférence de la jeunesse en Afrique avait pour thème «Libérer le potentiel de la jeunesse en Afrique grâce à la priorisation des investissements dans le cardre de l’agenda post 2015 de développement durable» s’est tenu dans le complexe des Nations Unies à Gigiri, à Nairobi, au Kenya. Cette réunion a été facilitée grâce à une collaboration avec l’ONU-Femmes travaillant avec le FAWE, l’Alliance africaine des YMCA, le PNUD, l’ONU Environnement, l’UNESCO, le FNUAP, le CINU, l’UNICEF et le Youth Agenda.

La jeunesse africaine a longtemps été mal jugé comme étant désengagée, passive et n’avait pas la capacité de contribuer de manière positive au développement du continent. Il a donc été jugé nécessaire de donner à ces jeunes, en particulier les jeunes femmes, une plate-forme appropriée leur permettant de partager les différentes interventions et initiatives dans lesquelles ils sont impliqués, qui visent à relever les défis auxquels leurs communautés respectives sont confrontées. Le partage de ces efforts novateurs par les jeunes eux-mêmes contribuerait à encourager et à convaincre les autres jeunes africains de devenir des agents de changement dans leurs espaces respectifs sur le continent et dans le monde.

La conférence a été officiellement ouverte par la professeure Margaret Kobia, Secrétaire du Cabinet du Kenya chargée de la fonction publique, de la jeunesse et du genre. Mme Hanna S. Tetteh, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Nairobi était également présente. Mme Tetteh a exhorté les jeunes à assumer leurs ambitions et à ne laisser personne les décourager. Elle a souligné l’importance des partenariats entre les gouvernements et le secteur privé en tant que moyen de créer des opportunités pour les jeunes. Elle a reconnu les nombreux obstacles rencontrés par les jeunes à la recherche d’un emploi et d’autres opportunités économiques, mais les a exhortés à s’investir continuellement dans l’éducation, la formation, la création de réseaux et l’exploitation de leurs talents, entre autres, afin d’accroître leurs opportunités.

Le FAWE était bien représentée par Mme. Grace Nanyonga, présidente des Alumni de FAWE, qui a participé à une séance de discussion sur la préparation des jeunes à l’emploi et à l’entrepreneuriat. Mme Nanyonga, fondatrice et Directrice Générale de Granafish Supplies en Ouganda, a exhorté les jeunes à adopter une attitude positive à l’égard de l’entrepreneuriat au lieu d’attendre simplement d’être embauchés. Elle a signalé que, dans la mesure où de nombreux jeunes africains étaient bien éduqués, il existait encore un très grand déficit de compétences auquel il fallait remédier par le biais d’une formation pratique. Concernant le manque de capitaux pour une entreprise, Grace a insisté sur la nécessité d’épargner et de réinvestir dans l’entreprise avant de chercher à obtenir une aide financière externe. Elle a encouragé les jeunes à exploiter le marché qui les entoure avant de penser à l’exportation. Elle a également exhorté les représentants des gouvernements présents à promouvoir la consommation de biens et services produits localement, car ces investissements créent des opportunités et, par conséquent, élargissent le marché pour les jeunes. En exhortant les parties prenantes présentes à donner aux filles et aux femmes la possibilité d’accéder à l’éducation et à la formation, Mme Nanyonga a déclaré: «Je suis fière du chemin que j’ai parcouru. En tant que jeune, je peux employer jusqu’à 15 femmes et leur permettre de subvenir à leurs familles. Cela a été rendu possible parce que le FAWE m’a donné une chance. Lorsque nous donnons des opportunités aux jeunes, en particulier aux femmes, nous aidons à réduire la pauvreté et la dépendance dans la communauté.»

L’un des principaux résultats de la conférence a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir les droits des jeunes, la participation effective et l’inclusion dans les processus de gouvernance et de prise de décisions. La réunion a également porté sur la promotion de moyens de subsistance durables et la création de richesses par l’emploi et l’entrepreneuriat, ainsi que la promotion de l’inclusion et la reconnaissance de la diversité dans la génération de recherche, des données et des statistiques désagrégées sur les jeunes. Les jeunes ont également indiqué que l’apprentissage pair à pair, le dialogue intergénérationnel et le mentorat constituaient un tirage important de la réunion. Alors que l’action des jeunes était considérée comme primordiale pour mettre fin à la violence, y compris aux pratiques néfastes, la promotion de l’égalité des genres et l’inclusion des jeunes handicapés étaient également considérées comme tout aussi importantes.

À la clôture de la conférence, les jeunes se sont engagés à coopérer de manière continue avec les gouvernements africains pour impliquer les jeunes dans la formulation des politiques et de la législation. Ils ont appelé à un investissement délibéré dans la production et la gestion de données et de statistiques afin de refléter la diversité et les défis différenciés auxquels font face les jeunes en Afrique. Les jeunes ont également demandé à l’ONU d’élargir son étendue d’action et de ses activités pour les jeunes en Afrique au-delà des initiatives de renforcement des capacités et de se concentrer davantage sur la création de champions issus du niveau communautaire. Ils se sont engagés à initier et à promouvoir des dialogues pour se prononcer et agir contre toutes les formes de violence sexiste en tant qu’individus et collectivité, y compris la sensibilisation à la violence à l’égard des femmes et des filles fondée sur les technologies.

Plus sur la Conférence de la Jeunesse Africaine: Promouvoir et soutenir le leadership des jeunes (anglais)


Télécharger:

Document final de la Conférence de la Jeunesse Africaine / Appel à l’action (anglais)

FAWE signe un nouveau partenariat avec Norad pour doter 900 filles et jeunes femmes de compétences en entrepreneuriat

FAWE a conclu un nouveau partenariat avec l’Agence norvégienne de coopération pour le développement (Norad) dans le cadre d’une initiative visant à doter 900 filles et jeunes femmes de Zanzibar et du Mali de compétences en matière d’entrepreneuriat. Le projet de trois ans intitulé «Développer les compétences des adolescentes et des jeunes grâce à une formation technique et professionnelle novatrice et à la promotion des droits économiques des femmes et de l’équité des genres sur le marché du travail» démarre en 2019 et travaillera pour atteindre l’autonomisation de 900 adolescentes et jeunes femmes en leurs donnant des compétences professionnelles suffisantes en matière d’ entrepreneuriat et du démarrage et le développement des entreprises leur permettant de créer leur propre entreprises durables et de les rendre compétitives sur le marché du travail.

Le projet sera mis en œuvre à Zanzibar et au Mali par l’intermédiaire des Antennes Nationales de FAWE Zanzibar et FAWE Mali respectivement. Une caractéristique commune des deux zones d’intervention du projet est la grande vulnérabilité et la marginalisation des femmes. Bien que des progrès aient été accomplis en matière d’égalité des genres dans certains pays, le potentiel des femmes à participer, à contribuer et à bénéficier du développement durable, en tant que leaders, participantes et agents de changement n’a pas été pleinement exploité.

Un examen préliminaire menée par FAWE Zanzibar a révélé que la priorité est donnée aux hommes sur le marché du travail, tandis que les femmes sont laissées à la maison pour s’occuper de leur famille. Ceci est influencé par la culture et les croyances conservatrices islamiques à Zanzibar. En conséquence, les femmes sont laissées à la dépendance d’hommes sans aucune source de revenu, ce qui les rend vulnérables et les expose à la pauvreté, à la violence et à une marginalisation accrue. Un examen de FAWE-Mali a montré que le pays était en revanche victime de conflits violents touchant différents piliers du développement, notamment l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle des filles et des femmes. Le mariage des mineurs est également répandu dans tout le pays, les parents organisant parfois des mariages pour les filles de 9 ans à peine. Le droit de la famille est en faveur des hommes et des femmes sont particulièrement vulnérables en cas de divorce, de droit de garde et de succession, ainsi que dans la protection générale des droits civils. Les femmes ont un accès très limité aux services juridiques en raison de leur manque d’éducation et d’informations, outre les coûts prohibitifs liés à l’acquisition de ces services.

FAWE et NORAD cherchent donc à garantir aux femmes un plein accès aux droits économiques et une égalité des chances de participer au marché du travail. En dotant les adolescentes et les jeunes filles de compétences professionnelles et entrepreneuriales, la création durable d’entreprises viables grâce à des compétences améliorées et aptes à l’emploi leur permettront de réaliser leur potentiel économique et d’améliorer leur employabilité et leur capacité à contribuer à l’élimination de la pauvreté du ménage. Le FAWE travaillera également avec Rozaria Memorial Trust en tant que partenaire d’apprentissage technique pour appuyer aux évaluations et à la documentation qui guidera les interventions programmatiques et les actions de plaidoyer du projet.

BLOGUE: Mettre fin au silence sur le mariage précoce et les difficultés d’accès à l’école des filles

Les 24 et 25 novembre, la Commission de l’Union africaine, les Premières Dames d’Afrique, des OSC, des chefs traditionnels et partenaires multilatéraux se sont réunis à Accra, au Ghana, pour la deuxième édition du Sommet des Premières dames d’Afrique visant à mettre fin aux mariages d’enfants et aux autres pratiques culturelles préjudiciables aux filles

Lisez article de blogue par Juliet Kimotho de FAWE et Victoria Egbetayo de GPE.

Go to Top