DADAAB, KENYA - Le 23 août 2025, la formation transformatrice TUSEME (“Let Us Speak Out”) dans le camp de réfugiés de Dadaab s'est achevée par des sessions puissantes et poignantes menées par les apprenants eux-mêmes. Les activités de clôture ont été marquées par des travaux de groupe percutants au cours desquels les participants ont mis en scène les dures réalités de leur vie, soulignant des questions cruciales telles que la priorité accordée à l'éducation des garçons, le mariage des enfants et la mutilation génitale féminine/excision (MGF/E).
Le programme de cette année a été spécifiquement enrichi pour répondre aux défis aigus d'une situation de crise. De nouveaux modules sur la gestion des traumatismes et la lutte contre la violence sexiste, animés par Victor Odhiambo du FAWE Kenya, ont fourni aux apprenants des outils essentiels et un espace sûr pour aborder ces sujets difficiles.
Grâce à des jeux de rôle courageux et à de courtes saynètes, les apprenants ont pu exprimer des luttes profondément enracinées dans les normes patriarcales de leur communauté. De nombreuses réflexions ont porté sur la façon dont les attentes en matière de dot et la croyance erronée selon laquelle il vaut mieux que les filles soient mariées tôt continuent d'alimenter la pratique du mariage des enfants.
La cérémonie de clôture a été rehaussée par des mots forts de soutien de la part de partenaires clés. M. George Okello, responsable de l'assurance qualité à la Fédération luthérienne mondiale (FLM), a salué le partenariat vital avec le FAWE dans la promotion de l'éducation au sein du camp, où la FLM gère plusieurs écoles primaires. M. Dekow Issa, du ministère de l'éducation à Dadaab, a reconnu le rôle indispensable de la collaboration entre les organisations de la société civile dans la promotion de l'éducation pour tous, même dans les contextes les plus difficiles.
La fin de ce cycle de formation marque plus que l'achèvement d'un programme ; elle signifie le renforcement des voix individuelles et un engagement collectif renouvelé pour remettre en question les pratiques néfastes. C'est un pas audacieux vers la création d'un avenir à Dadaab où chaque enfant, quel que soit son sexe, pourra revendiquer son droit à l'éducation et à la sécurité.