Comment le FAWE construit l'avenir de l'éducation au Sud-Soudan, une embauche à la fois

JUBA - Dans un pays où l'avenir s'écrit chaque jour, les histoires les plus importantes ne font pas toujours la une des journaux. Elles se déroulent dans les salles d'entretien. Le FAWE a atterri à Juba non pas en fanfare, mais avec un objectif spécifique et essentiel : trouver les architectes.

Représentée par Richard Chelegat, Emily Gumba et Martin Okhako, cette délégation n'est pas ordinaire. Leur mission est chirurgicale et fondamentale - mener des entretiens pour les piliers mêmes de l'antenne du FAWE au Sud-Soudan : une Coordinatrice nationale, une Responsable des finances et une Responsable des partenariats et du plaidoyer. En collaboration avec le partenaire local, WART (Women Agency for Resilience and Transformation), ce processus est le premier acte crucial de la construction d'une institution à partir du squelette.

Il s'agit de la construction d'une nation au niveau des ressources humaines. L'équipe ne se contente pas de pourvoir des postes vacants ; elle est à l'écoute des battements de cœur de la renaissance de l'éducation au Sud-Soudan. Elle recherche l'alchimie unique de passion et de pragmatisme nécessaire pour naviguer dans un écosystème complexe. Les candidats choisis ne seront pas seulement des employés ; ils seront les pierres angulaires d'une stratégie à long terme visant à intégrer l'éducation des filles dans le tissu national.

La portée de la mission s'étend bien au-delà de la salle d'entretien. Parallèlement à cette chasse à l'architecte, l'équipe s'engage dans une diplomatie de haut niveau, en rencontrant les principales parties prenantes du ministère de l'éducation et du genre. Cette double approche est délibérée : alors même qu'ils constituent leur équipe interne, ils posent simultanément les bases externes de la collaboration, en veillant à ce que la mission du FAWE ne soit pas un effort parallèle, mais qu'elle soit intégrée aux propres ambitions de la nation.

Le processus a commencé par une séance d'information stratégique sous la direction de WART - la directrice exécutive Rose Abuk Mayen, la responsable des ressources humaines Apet Asunta et la responsable des programmes Sylvia. Cette session a permis d'allumer un fusible essentiel, de fusionner l'expertise continentale du FAWE et l'intelligence granulaire et de terrain de WART.

Ensemble, ils ne se contentent pas de recruter du personnel. Ils sélectionnent les responsables d'une génération de jeunes filles sud-soudanaises qui attendent leur chance d'apprendre, de diriger et de contribuer à façonner leur nation naissante. À Juba, l'avenir de l'éducation est en train de s'asseoir et de répondre à sa première question.

Tisser le FAWE au cœur de l'écosystème éducatif du Sud-Soudan

Lors d'une réunion discrète mais cruciale dans les bureaux de la Coalition nationale pour l'éducation (NEC) du Sud-Soudan, le FAWE et son partenaire WART se sont efforcés d'assurer leur place sur le métier même où l'avenir éducatif du pays est en train de se tisser.

Cette visite de courtoisie était, en fait, un arrimage stratégique. Le Dr. Ador Riak Nyiel, Coordinateur national du NEC, a présenté l'ampleur de la tapisserie : un réseau de 221 ONG. Dans ce contexte, le FAWE et le WART ne sont pas simplement de nouveaux membres ; ce sont des fils uniques à fort impact qui sont intégrés dans un vaste et puissant réseau. La réunion avait pour but de s'assurer que leur couleur et leur force seraient ressenties dans l'ensemble du tissu.

Le dialogue, mené par le Directeur des finances et de l'administration du FAWE, Richard Chelagat, est rapidement passé des plaisanteries à la puissance. Il a réitéré l'engagement du FAWE, mais avec un nouveau poids tangible : l'activation de deux subventions à mettre en œuvre par le biais de WART. Ce fut le signal que la mission du FAWE au Sud-Soudan passe de l'aspiration à la réalité opérationnelle, soutenue par des ressources concrètes et un partenaire local clair.

Mais la partie la plus révélatrice de la discussion a porté sur deux actions procédurales, mais profondément symboliques : la nouvelle tentative de réenregistrement du FAWE au Sud-Soudan et le renouvellement de son abonnement au réseau NEC. Il ne s'agit pas de simples tâches administratives. Il s'agit d'un travail d'enracinement profond. Le réenregistrement est une déclaration d'intention à long terme, une promesse de rester et de construire. Le renouvellement de l'abonnement au réseau NEC est un engagement à l'action collective, reconnaissant que le chemin vers la transformation de l'éducation des filles ne peut être parcouru seul.

L'ensemble de ces étapes constitue une classe de maître en matière d'entrée stratégique. Le FAWE n'arrive pas en tant qu'outsider avec une solution toute faite. Il s'intègre délibérément - sur le plan juridique, financier et collaboratif - dans l'écosystème existant. Il se positionne de manière à tirer parti du réseau de 221 membres du NEC, non seulement en tant que liste de diffusion, mais aussi en tant que multiplicateur de force, en veillant à ce que son travail en faveur de l'éducation des filles devienne une priorité nationale partagée, qui se répercute sur tous les membres de la coalition.

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