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2e conférence internationale du FAWE sur l’éducation des filles

 

Voir la note conceptuelle ici: Sub General Assembly concept note Final_French

Consultez le programme ici: Programme final_ Conférence internationale des filles sur l’éducation – 17.11.2020 Version française 2

Voir les présentations ici: https://drive.google.com/drive/folders/1cz2NFktqn2jr65JdlFeztbNGmecrgyam?usp=sharing

La présidente du Conseil d’administration du FAWE en course pour devenir première femme vice-présidente du Ghana

Le Ghana s’apprête à avoir sa première femme vice-présidente dans l’histoire du pays après la victoire électorale de l’Honorable Mahama. Le porte-drapeau du Congrès national démocratique (NDC), l’Honorable John Dramani Mahama, a annoncé sa candidate à la vice-présidence, en la personne du professeur Naana Jane Opoku-Agyemang. Le FAWE Afrique se réjouit de recevoir ses nouvelles car la professeure Naana est l’actuelle Présidente du Conseil d’administration en poste depuis 2017.

À l’époque où elle était ministre de l’Éducation du Ghana, elle a été reconnue pour avoir défendu avec succès des réformes telles que la conversion des écoles polytechniques en universités techniques, la modernisation des écoles supérieures en établissements d’enseignement supérieur et la réduction de l’absentéisme des enseignants de 27% à 7%. Elle a également mené des négociations avec la Banque mondiale, lesquelles ont obtenu pour le Ghana le projet phare d’amélioration de l’enseignement secondaire et l’initiative des centres d’excellence africains. Cela a abouti à la création et au financement du Centre ouest africain pour l’amélioration des cultures, du Centre ouest africain de biologie cellulaire des agents pathogènes infectieux, tous deux à l’Université du Ghana, et du Centre régional d’assainissement de l’eau et de l’environnement de l’Université des Sciences et Technologie de Kwame Nkrumah

La Fédération internationale des femmes juristes (FIDA-Ghana) a approuvé sa nomination en déclarant qu’elle est une défenseure du droit en matière de discrimination positive au Ghana. Elles ont également souligné que sa nomination était une étape décisive pour permettre à davantage de femmes de figurer à la tête des structures politiques et de gouvernance nationale.

Formidable défenseure de l’autonomisation des femmes, la professeure Opoku-Agyemang préside le Conseil d’administration du Forum des éducatrices africaines (FAWE) région Afrique depuis 2017. Durant son mandat, elle a pu prendre des initiatives et contribuer énormément à la promotion de l’éducation et de la formation des femmes et des filles en Afrique. Grâce à son leadership dynamique, elle a eu un impact positif sur la vie d’environ 9 000 enfants en mobilisant des fonds à hauteur de 35 millions de dollars.

Sous sa direction avisée, le FAWE a été couronné lauréat du cycle 2017 du Prix Al-Sumait pour le développement de l’Afrique dans le domaine de l’éducation. Ce prix est une affirmation des réalisations du FAWE dans l’amélioration significative de l’équité et de l’égalité du genre dans l’éducation et ce, à travers des programmes ciblés, ayant un impact considérable sur les attitudes et les pratiques envers l’éducation des filles et influençant les politiques éducatives dans 33 pays d’Afrique subsaharienne. La professeure Opoku-Agyemang a également coordonné l’élaboration et le lancement de l’actuel plan stratégique 2019-2023 du FAWE, lequel est axé sur une approche adaptative et fondée sur les droits. Cela permet à l’organisation de répondre aux changements contextuels, d’aborder les nouveaux problèmes, d’atténuer les difficultés rencontrées dans l’éducation des filles, de promouvoir les droits et le bien-être des filles et des femmes face aux difficultés et de leur donner les moyens d’être autonomes et productives au sein de leur société.

En outre, elle a joué un rôle déterminant dans l’élaboration de la stratégie pour l’égalité entre les sexes dans le cadre de la stratégie éducative continentale pour l’Afrique 16-25 (GES4CESA), un outil conçu pour aider les États membres de l’UA à réorienter leurs systèmes éducatifs afin de garantir que le maximum de filles et de femmes puissent acquérir les connaissances, les compétences, les aptitudes, l’innovation et la créativité nécessaires pour favoriser le développement de l’Afrique.

Le FAWE exprime ses sincères félicitations les plus sincères à Mme Opoku-Agyemang. Nous sommes convaincus que sa conscience, son charisme, sa maîtrise du commerce et son véritable amour pour l’Afrique contribueront largement au service du peuple Ghanéen.

Le FAWE Zambie dote les apprenants de kits de sécurité de Covid-19

Les grossesses et les mariages précoces restent un facteur déterminant de l’abandon scolaire des filles dans la communauté zambienne. La vice-présidente nationale du Forum des éducatrices africaines en Zambie (FAWEZA), Cecilia Sakala, a déclaré que l’organisation estime que pendant la pandémie du Covid-19, il pourrait y avoir environ 7 millions de grossesses non désirées dans le monde au cours des prochains mois tel que prévu par le FNUAP.

S’exprimant au nom de la présidente nationale du FAWEZA, la professeure Enala Tembo Mwase, Mme Sakala a déclaré que le COVID 19 aggrave les inégalités et que des millions de femmes et de filles risquent de perdre la capacité de planifier leur famille et de protéger leur corps. L’éducation sexuelle complète (ESC) dispensée dans les écoles s’est avérée utile pour fournir des informations sur le bien-être reproductif des apprenants. L’avènement du COVID 19 a eu un impact négatif sur l’apprentissage de l’ESC dans les écoles et entraînera probablement des taux d’abandon élevés chez les filles, en particulier dans les zones rurales et les communautés vulnérables. souligne Mme Sakala

Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et ses partenaires, il est estimé que pendant la pandémie du Covid 19, il pourrait y avoir environ 7 millions de grossesses non désirées dans les mois à venir. Le FNUAP estime que la pandémie aggrave les inégalités et que des millions de femmes et de filles risquent désormais de perdre la capacité de planifier leur famille et de protéger leur corps et leur santé. Dans tout cela, le FAWEZA et d’autres partenaires accorderont la priorité aux femmes et aux filles.

“Le FAWEZA est préoccupé par le nombre élevé de grossesses chez les adolescentes en Zambie. Le Ministère de l’éducation générale a indiqué qu’en 2018, les grossesses précoces étaient supérieures à 15000 et moins de 50% d’entre elles sont réintégrées à l’école. Ceci est très préoccupant pour le FAWEZA car, bien que le pays ait mis en place la politique de réintégration de 1997, peu d’apprenantes en bénéficient. Nous faisons des efforts pour compléter le gouvernement par la mise en œuvre de politiques telles que la politique de réintégration des filles à l’école.”

En 2019, le FAWEZA a aidé 460 mères adolescentes et ex-épouses enfants à reprendre leurs études. Ces mères adolescentes ont reçu des bourses pour leur permettre de rester à l’école. Cela a été rendu possible grâce au soutien de l’ambassade de Suède, par le biais du Conseil de coordination des organisations non gouvernementales pour l’égalité des sexes (NGOCC), de l’aide de l’Eglise norvégienne et d’un partenaire anonyme basé au Kenya. Le FAWEZA espère que plus de bailleurs de fonds et le secteur privé apporteront leur soutien à l’organisation.

Mme Sakala s’exprimait lors d’une cérémonie de remise des équipements de protection individuelle à l’école secondaire de Kamulanga. Le FAWE Zambie dote les apprenants de kits de sécurité de Covid 19: https://drive.google.com/file/d/17bGRH6cJLQyAuPLDkKKD65rSQ6pL4Qnp/view?usp=sharing_eil&invite=CNqDnfwL&ts=5ef3553e .

Mike Banda, le président des étudiants de l’école secondaire de Kamulanga, a remercié l’organisation d’avoir donné aux étudiants les équipements de protection individuelle essentiels pour les protéger contre le nouveau Coronavirus. “Je tiens à remercier sincèrement le FAWEZA pour le merveilleux geste dont il a fait preuve en fournissant les kits essentiels dans le cadre de la lutte contre la nouvelle maladie du Corona virus. Ce geste que vous avez fait contribuera énormément à la lutte contre cette maladie. Nous avions peur et nous étions terrifiés par le Covid-19 en tant qu’étudiants de l’école secondaire de Kamulanga, mais maintenant vous êtes venus nous libérer de ce fléau. Nous apprenions dans la crainte, mais maintenant le FAWEZA est venu nous donner confiance,”  a déclaré Mike Banda.

Témoignages des bénéficiaires du projet des algues à Zanzibar

Amina Omar Kitwana,

23 ans, originaire de Matemwe

En 2018, j’ai terminé ma quatrième année d’études au niveau secondaire. Pour des raisons financières, je n’ai pas pu poursuivre mes études et j’ai dû rester chez ma mère et l’aider à prendre soins de mes frères et sœurs. J’ai passé mon temps à apprendre à dessiner, à tresser des cheveux et parfois à aider ma mère à faire des tâches ménagères. Au début de cette année, j’ai rencontré une Shekha qui m’a parlé de cette possibilité de formation pour les jeunes femmes dans le domaine de la culture des algues. Les Shekhas communautaires cherchaient des jeunes femmes qui ne sont pas scolarisées mais qui s’intéressent à l’acquisition de compétences en matière de culture des algues.  Chaque Shekha a identifié trois filles. J’ai fait un entretien, j’ai réussi et j’ai été inscrite au centre EFTP d’Amani à Matemwe.

Au centre, nous avons appris les avantages de cultiver des algues. La partie théorique portait sur les endroits où trouver des algues, les différentes maladies qu’elles peuvent provoquer et comment se protéger. Nous avons également appris à nager pour survivre dans de grandes masses d’eau. Au bout de deux semaines, nous avons commencé à faire des travaux pratiques où nous avons appris les techniques de fabrication de savon et d’huile à partir d’algues. On nous a ensuite demandé d’aller mettre en pratique nos compétences nouvellement acquises au sein de nos communautés. Les formateurs nous ont répartis en quatre groupes: deux dans la région sud et deux dans la région nord. Les groupes ont reçu des incitations au démarrage telles que des cordes et des bâtons pour mettre en place nos structures agricoles.

En pratiquant cette activité en mer, nous avons dû faire face à quelques difficultés, comme les blessures occasionnées par les animaux marins. Après quelques semaines, le FAWE Zanzibar nous a acheté des gilets de sauvetage et des chaussures pour nous protéger lors de nos activités marines.

Mes amis et moi avons fait des recherches sur les revenus que nous pouvons avoir de nos algues matures. Nous avons constaté que nous pouvions fabriquer de l’huile pour les cheveux et du savon à partir de nos petites récoltes. Par exemple, une bouteille de 300ml d’huile liquide nous rapportera 2000Tshs. Nous prévoyons de vendre nos produits dans les maisons, les villages, les marchés et les hôtels. Je suis convaincu que les revenus que je tire de ces ventes m’aideront à soutenir mes frères et sœurs dans le paiement de leurs frais de scolarité et de leurs manuels scolaires. En outre, nous sommes très encouragés par nos mères et les anciens de la communauté à poursuivre nos activités agricoles.

Lettre ouverte – Forum Generation Egalité

L’éducation des filles est un droit humain fondamental, inscrit dans divers instruments, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Convention internationale des droits de l’enfant. Le droit des filles à l’éducation, mais également dans et par l’éducation, est réaffirmé dans le cadre d’action “Éducation 2030” ainsi que dans le quatrième Objectif de Développement Durable.

En savoir plus sur la « Pékin +25 : L’éducation des filles est la première étape vers l’égalité des genres » signée par 99 organisations issues du monde entier: Lettre ouverte Pékin+25 _ Le chemin vers l’égalité des genres commence par l’éducation des filles _VF

Super ancien

Nom: Lamin Jarjusey

Pays: Gambie

Je m’appelle Modou Lamin Jarjusey, étudiant de l’Université de Gambie, UTG, en sciences politiques. Je suis engagé dans le domaine du plaidoyer en faveur de l’égalité de genre et de l’éducation. En 2010, j’ai reçu une formation du Forum des éducatrices africaines, antenne de Gambie (FAWEGAM). J’ai été formée sur l’égalité et l’équité entre les sexes, l’éducation des filles et l’autonomisation des femmes dans le cadre des clubs Tuseme du FAWE. J’ai ainsi développé un sens aigu de réflexion par rapport aux femmes et aux filles, en particulier dans le domaine de l’éducation.

En tant que vice-président du club Tuseme de mon école, j’ai travaillé avec les autres membres du club pour faire en sorte que nos voix soient entendues. Pour ce faire, nous avons organisé des pièces de théâtre lors des assemblées, des discours sur l’éducation des filles, des chansons et des poèmes. Nous nous sommes également associés à d’autres clubs scolaires Tuseme pour lutter contre les souffrances des filles à l’école et les aider à poursuivre leur éducation.

Alors que j’étais à l’UTG, j’ai postulé pour un stage au FAWEGAM en 2016 et j’ai été accepté pour un stage de six mois avec une prolongation de quatre mois par la suite. Pendant cette période, j’ai appris les principes de programmation et de gestion des programmes, ainsi que la coordination adéquate. J’ai représenté activement l’organisation lors de réunions et d’ateliers, et j’en rendais toujours compte à l’organisation. Là encore, j’ai participé activement à la distribution de courriers à différentes organisations ; des invitations à des ateliers ou à des réunions organisés par mon antenne, FAWEGAM.

En août 2017, j’ai été nommé pour représenter les anciens de FAWEGAM à la conférence des filles africaines en Zambie (Lusaka). Étant le seul ancien de sexe masculin présent à la conférence, j’ai parlé des problèmes auxquels les femmes et les filles sont confrontées en Gambie dans le domaine de l’éducation, et j’ai également formulé des propositions sur la manière de traiter ces questions. J’ai été chargé d’engager directement 16 ministres africains de l’éducation sur l’intégration de la dimension de genre dans les écoles. Je dois dire que le capital social que j’ai acquis grâce à cette initiative a ouvert beaucoup d’opportunités pour moi.

Aujourd’hui, je fais partie des millions de jeunes dans le monde qui défendent une cause juste pour mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les filles, et pour donner aux femmes et aux filles les moyens d’avoir une éducation pour le développement. Je suis membre de l’association HE4SHE ; une association qui fait partie du ”Réseau contre la violence basée sur le genre”, l’agenda des filles, la génération des filles, et la voix du groupe de soutien des jeunes.

Je suis diplômé de la sixième cohorte en ligne de la Young African Leaders Initiative (YALI), ainsi que du programme Kectil de bourses de leadership en ligne. Tout cela dans le but de favoriser la scolarisation des femmes et des filles.

Des anciens bénéficières du FAWE Rwanda se réunissent pour aider les familles dans le besoin

Ce n’est un secret pour personne que la pandémie de Covid-19 a eu des conséquences négatives sur la vie de millions de personnes dans le monde. Malheureusement, beaucoup de personnes ont dû perdre leur emploi, d’autres ne reçoivent que la moitié de leur salaire ou ont dû fermer complètement leur entreprise.

En avril, les anciens bénéficières du FAWE Rwanda se sont mobilisés pour donner les fournitures et les produits de base à cinq familles gravement touchées par le confinement du pays à la suite de la pandémie de Covid-19. Les colis de ravitaillement comprenaient 5 kg de farine de maïs, 4 kg de haricots, 1 kg de sucre, une barre de savon, 3 kg de riz, des champignons et 1,5 kg de farine de bouillie.

Sous la direction compétente de Mme Teta KAYITABA, Présidente des anciens bénéficières du FAWE Rwanda, ils ont mobilisé leurs ressources et engagé une entreprise de prestation de services pour fournir les colis de ravitaillement. Ils auraient aimé rendre visite aux familles en personne, mais les restrictions de voyage et de déplacement au Rwanda ne le permettaient pas, car seuls les prestataires de services essentiels avaient cette possibilité.

“En ces temps difficiles, les familles ont plus que jamais besoin d’aide et c’est pourquoi nous, les anciens du Rwanda, nous sommes mobilisés pour aider ceux qui en ont besoin.” dit Teta.

Il n’y avait pas de critères spécifiques pour choisir les familles à aider, mais la priorité et l’attention principale ont été accordées aux anciennes de FAWE qui sont des mères. Cette initiative est un véritable témoignage de notre volonté d’être “gardien/ne de votre sœur”.

“La famille du FAWE reste forte et proche même dans les périodes les plus difficiles et nous sommes très fiers de nos anciens élèves du Rwanda”. a déclaré Martha Muhwezi, Directrice Exécutive du FAWE.

En ce moment, les anciens du Rwanda suivent la situation sur le terrain avant de décider de leur prochaine action.

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