Il y a des moments dans la vie d'une école qui ressemblent à plus qu'un simple événement. Ils ressemblent à des graines plantées - des graines de courage, d'ambition, de changement. C'est exactement ce qui s'est passé au Collège et Lycée Sainte-Marie au Gabon.
Dans une salle de classe habituellement remplie d'équations et de curiosité tranquille, quelque chose de différent a résonné : la conviction. Grâce à l'initiative de l'Association des parents d'élèves et en collaboration avec le FAWE Gabon, une puissante séance de sensibilisation a été organisée dans le cadre du programme régional ’Sciences, Les Filles Peuvent“. Il ne s'agissait pas seulement de science. Il s'agissait de faire évoluer les mentalités et de donner aux filles la permission de rêver au-delà des limites souvent fixées par la tradition.
“Vous avez les mêmes cerveaux que les garçons. Il suffit de rester concentrée et engagée.” Une simple phrase, une vérité puissante. Cette phrase, prononcée par l'un des orateurs invités, était suspendue dans l'air avec une force tranquille - et dans les visages attentifs des jeunes filles, quelque chose a jailli. La conviction.
Au cœur de ce moment se trouvait Jessica Allogo. Une femme de science. Une entrepreneuse. Un modèle qui a pris la méthode scientifique et l'a transformée en recette du succès - littéralement - grâce à sa marque de confiserie artisanale. Elle ne s'est pas contentée de raconter son histoire. Elle a tendu un miroir à toutes les filles présentes dans la salle : “Cela pourrait être vous”.”
Et le message est tombé. Avec force. Loriane Oye, vice-présidente de l'Association des parents d'élèves, l'a très bien exprimé : ’Grâce à vous, nos filles ne voient plus les sciences comme un domaine étranger mais comme un monde à explorer : “Grâce à vous, nos filles ne voient plus la science comme un domaine étranger, mais comme un monde à explorer, une aventure à vivre, une vocation à suivre”.”
On pouvait sentir le changement. Les yeux s'illuminent. Les questions fusent. Des avenirs ont été imaginés.
Dans cette salle se trouvaient les futurs ingénieurs, chercheurs, professeurs, inventeurs et peut-être même le prochain lauréat de Ms Sciences. Mais surtout, ils sont repartis en sachant que la science n'est pas réservée à quelqu'un d'autre. Elle est aussi pour eux.
C'est au cours de ces rencontres, petites mais profondément intentionnelles, que les choses changent. La confiance s'installe. Les stéréotypes se fissurent et une nouvelle génération de filles commence à dire, avec certitude :
“Oui, moi aussi. Je veux être un scientifique.”