NAIROBI - Dans les couloirs feutrés du complexe des Nations unies à Gigiri, s'est déroulée une réunion qui n'avait rien de routinier. Il ne s'agissait pas d'un simple échange d'amabilités, mais de l'alignement délibéré de deux forces puissantes - une convergence qui promet de redessiner la carte des opportunités pour les femmes et les jeunes filles du Mozambique, et potentiellement, du continent.
Le Forum des éducatrices africaines (FAWE), dirigé par sa directrice exécutive adjointe et responsable des programmes, Mme Teresa Omondi-Adeitan, s'est présenté à la table des négociations avec l'héritage d'avoir déchiffré le code de l'inégalité entre les sexes dans l'éducation. Leur délégation - une symphonie d'esprits stratégiques comprenant M. Kossi Tsenou, chargé de communication principal, et Mmes Emily Gumba et Emily Buyak, chargées de programme - représentait des décennies d'intelligence sur le terrain.
Face à eux, à la fois en personne et à travers le tissu conjonctif d'un écran numérique, se trouvait la puissance opérationnelle d'ONU Femmes Mozambique, représentée par la Directrice nationale par intérim, Mme Molline Marume. La coordinatrice de l'antenne nationale du FAWE Mozambique, Mme Dakcha Acha, et la consultante de l'ONU en matière de VEVA, Mme Fernanda Bernado, ont complété le cercle, s'assurant ainsi que la conversation était bien ancrée dans la réalité locale.
Un consensus puissant s'est dégagé de ce dialogue : leurs champs de bataille sont les mêmes. La lutte contre la pandémie de violence sexiste, dans les cours de récréation et en ligne. La promotion des droits en matière de santé sexuelle et génésique. Le travail nuancé d'engagement des parlementaires et d'autonomisation économique des femmes. La fourniture urgente d'une éducation dans les situations d'urgence. Il ne s'agit pas seulement d'intérêts communs, mais de fronts partagés dans une guerre commune.
C'est ainsi qu'est né le projet d'un formidable partenariat, non pas sur le papier, mais sur le principe. La première opération conjointe se profile déjà à l'horizon : une position unifiée pour les 16 jours d'activisme contre la violence fondée sur le genre, ciblant le fléau moderne de la violence numérique sous la bannière ‘End Digital Violence Against Women and Girls’ (Mettre fin à la violence numérique à l'encontre des femmes et des filles).
Cette réunion était plus qu'une discussion, c'était l'allumage d'une mèche. La visite de courtoisie est terminée. La collaboration a commencé. Pour les femmes et les jeunes filles du Mozambique, et pour l'Afrique en général, c'est le début palpable d'un nouveau et plus puissant chœur du changement.