ADDIS ABEBA - Les stratégies sont signées, les cadres sont lancés. Dans les couloirs de l'Africa Skills Week 2025, le continent dessine son avenir technique dans l'encre et la politique. Mais dans les salles de réunion et les sièges du public, le Forum des éducatrices africaines (FAWE) travaille sur un autre support : le potentiel humain.
Cette semaine, le FAWE n'est pas seulement un participant ; il est un architecte de l'expérience vécue. Aux côtés de collègues du FAWE Éthiopie, la délégation orchestre un pont crucial entre la politique de haut niveau et la transformation sur le terrain. Leur objectif : s'assurer que les participants au programme de la phase II - les personnes mêmes que ces cadres sont censés servir - ne sont pas de simples spectateurs, mais des scribes actifs de leur propre destin.
Le lancement officiel de la Stratégie continentale africaine pour l'EFTP (2025-2034) par l'Union africaine était plus qu'un jalon, c'était le dévoilement d'un plan directeur continental. La cohorte du FAWE était présente, non pas en tant qu'auditoire passif, mais en tant que future chair et sang de ce squelette ambitieux. Ils ont été les témoins d'une promesse faite à la jeunesse africaine. Aujourd'hui, le FAWE est chargé de veiller à ce que cette promesse soit tenue pour ses femmes et ses filles.
Cependant, le véritable travail s'est déroulé lors des sessions d'approfondissement de la veille. Le thème, “Renforcer les bases du développement de l'EFTP en Afrique”, a pris une forme concrète lorsque le FAWE s'est engagé dans des dialogues critiques :
Dans “Scaling Youth Engagement in Agriculture and Nutrition”, ils ont tiré des leçons pratiques, faisant passer l'agriculture du statut de solution de repli à celui de frontière de l'innovation.
Sous l'angle du “Cadre continental africain des qualifications (CCAQ) en action”, elles ont œuvré pour que les compétences des femmes ne soient pas limitées par les frontières, mais qu'elles deviennent une monnaie d'échange portable et reconnue sur tout le continent.
Et lors de la session sur “l'autonomisation des femmes et des jeunes avec TVETASS”, l'accent a été mis sur les outils et méthodologies spécifiques nécessaires pour transformer la formation professionnelle en une véritable transformation de la vie.
C'est là que la mission du FAWE s'écarte de l'approche conventionnelle. Alors que le continent construit l'infrastructure du développement des compétences, le FAWE écrit méticuleusement le code qui garantira que les femmes ne sont pas de simples utilisatrices du système, mais ses principales innovatrices et bénéficiaires. Il s'assure que lorsque les fondations de l'EFTP sont renforcées, elles sont construites pour supporter le poids de l'ambition d'une femme.