Un plan d'action pour le changement exige une suite

NAIROBI - Dans le monde du développement international, la date de fin d'un projet est souvent synonyme de finalité tranquille - fermeture des dossiers, dispersion des équipes. Mais parfois, une conclusion n'est pas une fin, mais une preuve de concept. La récente visite de Mme Marielle Bemelmans, Directrice exécutive de Wemos, au Secrétariat régional du FAWE ressemblait moins à un post-mortem qu'à un prélude.

Elle n'est pas venue pour faire l'éloge du projet Make Way qui s'est achevé, mais pour étudier le terrain fertile qu'il a laissé derrière lui. Pendant cinq ans, un formidable consortium - Wemos, FAWE, le Cercle des théologiens, VSO, Lilianne Fonds et Akina Mama wa Afrika - a mené une révolution tranquille dans cinq pays. Leur champ de bataille : les carrefours enchevêtrés et souvent invisibles où se heurtent le corps d'une jeune femme et son droit à l'éducation.

Leur arme était une idée unique et puissante : l'intersectionnalité.

Il ne s'agissait pas simplement d'un mot à la mode glissé dans une proposition. Il s'agissait d'une boussole opérationnelle. Il s'agissait de comprendre qu'une fille en Ouganda n'est pas seulement une étudiante ; elle est le fruit de son handicap, de sa pauvreté, de son sexe et de sa situation géographique. Le consortium a travaillé dans les espaces intermédiaires, défendant l'idée que la santé et les droits sexuels et reproductifs (SSR) ne constituent pas un secteur à part, mais le fondement même de la réussite scolaire. On ne peut pas enseigner à une fille qui n'est pas en mesure de prendre des décisions concernant son propre corps.

Le chapitre officiel de cinq ans a pris fin le 30 septembre 2025. Pourtant, l'air de la réunion organisée par la Directrice exécutive adjointe du FAWE, Mme Teresa Omondi Adeitan, était chargé non pas de nostalgie, mais de nécessité. La conversation était tournée vers l'avenir, ancrée dans une conviction commune et inébranlable : le travail n'est pas terminé ; le plan a simplement été validé.

L'appel de Mme Adeitan en faveur d'un partenariat continu est un impératif stratégique. La corrélation entre les droits sexuels et l'éducation n'est plus une théorie, c'est une réalité documentée. Le potentiel d'une nouvelle alliance n'est pas seulement “formidable” - c'est la prochaine étape logique et urgente. Ils ont passé cinq ans à prouver ce lien inextricable. Le prochain partenariat consistera à étendre la solution, en veillant à ce que l'intersectionnalité qu'elles ont défendue devienne la feuille de route générale pour l'autonomisation de toutes les jeunes femmes marginalisées.

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